La Bourse de Paris opte pour la prudence avant des emprunts obligataires

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La Bourse de Paris (Photo : Eric Piermont)

[17/11/2011 08:40:52] PARIS (AFP) La Bourse de Paris évoluait en baisse jeudi dans les premiers échanges et perdait 0,64%, inquiète devant une possible aggravation de la crise de la dette en zone euro et suspendue à l’issue d’emprunts obligataires de l’Espagne et la France.

A 09H20 (08H20 GMT), le CAC 40 lâchait 19,65 points à 3.045,25 points. La veille, il avait repris 0,52%.

Le marché parisien était une nouvelle fois perclus de doutes quant à la crise de la dette en zone euro, qui ne cesse de s’étendre et vise désormais certains pays triple A qui voient leur coûts d’emprunt fortement progresser.

“Les opérateurs sont déprimés vis-à-vis des évolutions de la crise de la dette souveraine dans la zone euro”, notent les analystes de Saxo Banque.

“Malgré la nomination officielle de Mario Monti et la formation de son gouvernement (en Italie, ndlr), les taux obligataires européens ne cessent de grimper”, constatent-ils.

Les craintes étaient renforcée par l’imminence d’un appel au marché (entre 10H30 et 11H00) de la France et l’Espagne, dont les investisseurs scruteront les conditions, examinant tant le niveau de la demande que les taux accordés.

La France prévoit de lever entre 6 et 7 milliards d’euros et l’Espagne 3 à 4 milliards.

“L’Europe inquiète et par crainte de contagion, notamment via l’exposition des banques américaines, la Bourse américaine recule”, rappellent de leur côté les économistes du courtier Aurel BGC.

Le marché américain a en effet sévèrement fléchi la veille en fin de séance après une étude de l’agence de notation Fitch Ratings selon laquelle les banques américaines pourraient souffrir durement de la crise de la zone euro si celle-ci s’étendait plus encore.

Sa concurrente Moody’s a elle annoncé la dégradation d’un à trois crans de la note de 10 banques publiques allemandes, estimant qu’elles sont moins susceptibles de bénéficier d’un soutien de l’Etat en cas de difficultés.

Dans la foulée, les valeurs bancaires françaises étaient malmenées jeudi dans les premiers échanges, à l’image de BNP Paribas (-1,02% à 29,56 euros), Crédit Agricole (-1,57% à 4,58 euros) et Société Générale (-1,45% à 17,38 euros).

EDF continuait de perdre du terrain (-2,82% à 19,27 euros), chahuté par la cacophonie autour du volet énergétique de l’accord entre le PS et les Verts.

Euronext (CAC 40)