Après le Maroc et l’Algérie, une délégation américaine d’entrepreneuriat composée de 13 investisseurs éminents, présidée par Lorraine Hariton, représentant spécial pour les affaires commerciales et d’affaires au Département d’Etat, a débarqué lundi 31 octobre 2011 en Tunisie pour une visite de 3 jours sous les auspices du partenariat pour les opportunités économiques entre les Etats-Unis et l’Afrique du Nord (PNB-NAPEO).
Aussitôt arrivée, dès ce mardi 1er novembre, la délégation a été conduite au technopôle Elghazela où des start-ups tunisiennes ont présenté leurs idées d’entreprise autour de sessions brèves «pitch session» visant à promouvoir les entrepreneurs les plus «prometteurs» en Tunisie.
«La délégation, gérée par le Global Entrepreneurship Program (GEP) du département d’Etat, est composée des entrepreneurs modèles leaders dans leurs domaines ayant une expérience dans l’investissement providentiel ou l’investissement à risque, et a pour objectif de promouvoir et approfondir les relations entre ces investisseurs américains et leurs homologues locaux et mettre en valeur le potentiel technologique de la Tunisie nouvelle», nous a déclaré Mme Hariton laquelle précisera que certains membres de la délégation appartiennent à la diaspora du Maghreb qui vit aux Etats-Unis et qui ont réussi là-bas.
D’ailleurs, nous avons rencontré Ghazi Ben Othman, un entrepreneur tuniso-américain, directeur de la gestion d’actifs et aussi membre de l’équipe d’investissement de capital-risque au Malaz Capital, la première société de capital-risque ayant la licence CMA en Arabie Saoudite. Il nous a confié que «le moment est actuellement propice pour renforcer les liens professionnels avec nos homologues tunisiens. Je pense que l’atmosphère des affaires de la Tunisie nouvelle serait meilleure après la révolution. On est là pour participer à des réunions d’encadrement individuelles avec des jeunes entrepreneurs».
A notre question sur ce qu’il voulait dire par «l’atmosphère meilleure des affaires», M. Ben Othman a répondu, en substance, que les investisseurs étrangers, particulièrement les hommes d’affaires tunisiens qui exercent à l’étranger, savaient que “l’ancien régime était coupable de corruption“, et lorsque cette dernière prend des proportions qui risquent de freiner la croissance économique et de contrarier les efforts accomplis en vue d’instaurer une bonne gouvernance, elle entraîne alors la dégénérescence générale du tissu social, et c’est ce qui s’est passé en Tunisie.
«Je souhaite que les efforts accomplis à l’échelle nationale pour combattre la corruption vont encourager la transparence et accroître la responsabilité. Dans ce cas, des victoires importantes seraient remportées sur tous les plans», estime-t-il.
Rappelons que la délégation a pour thème global l’innovation définie au sens large du terme, y compris les secteurs d’activités tels que les TIC, les technologies propres, les biotechnologies et les technologies agricoles.
Par ailleurs, plusieurs membres de la délégation sont des entrepreneurs en technologie et des investisseurs de la Silicon Valley, le pôle des industries de pointe situé dans la partie sud de la région de la baie de San Francisco en Californie.
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