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à Londres, le 5 août 2011 (Photo : Ben Stansall)

[09/08/2011 08:08:36] PARIS (AFP) Les Bourses européennes restaient très nerveuses mardi matin après plus de 10 jours de panique généralisée, et évoluaient en dents de scie à quelques heures du réunion très attendue de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Les marchés oscillaient très rapidement entre le rouge et le vert, sans parvenir à trouver une direction claire. Vers 09H40 (07H40 GMT), Londres s’enfonçait de 1,70%, Paris de 1,52% et Francfort de 1,07%, alors que Madrid cédait 1,41% et Milan 0,92%.

Malgré la mobilisation générale des dirigeants politiques, Barack Obama en tête, et des banquiers centraux de la planète, les marchés financiers ne parvenaient pas à mettre un terme à la spirale baissière.

Premier concerné, le président Obama a tenu lundi un discours volontariste depuis la Maison Blanche, défendant le statut des Etats-Unis et assurant que l’Amérique mériterait toujours d’être notée “AAA”, “quoi que disent certaines agences de notation”.

Dans un contexte général très fragile à cause des problèmes de dettes des deux côtés de l’Atlantique, la dégradation de la note des Etats-Unis par l’agence d’évaluation financière Standard & Poor’s a créé une onde de choc au sein de la communauté financière.

Sur le marché de la dette en Europe, la situation continuait à s’améliorer. Les taux des obligations à 10 ans de l’Espagne passaient sous les 5%, tandis que ceux de l’Italie s’approchaient de ce seuil, grâce à l’intervention de la Banque centrale européenne (BCE) sur le marché.

Cette dernière avait annoncé dimanche qu’elle allait racheter davantage de dette publique de pays de la zone euro en difficulté sur le marché secondaire.

Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a appelé mardi les gouvernements européens, notamment italien et espagnol, à “faire leur travail, à la hauteur de leurs responsabilités”, concernant notamment la réduction de leurs déficits.

En Asie, après une ouverture en chute libre mardi, les marchés limitaient leurs pertes mardi. Ainsi, Tokyo a cédé 1,68% à la clôture.

La veille, les Bourses mondiales avaient connu un lundi noir, New York a au final connu lundi sa pire séance depuis décembre 2008. Le Dow Jones a abandonné 5,55% pour finir à moins de 11.000 points, pour la première fois depuis dix mois.