Bilan 2011 de l’Observatoire MedFunds : Vers une structuration du capital-investissement en Méditerranée

Par : Tallel

Marseille, 25 juillet 2011 – D’après le dernier rapport de l’observatoire
MedFunds soutenu par le projet
Invest in Med, le capital-investissement continue
à se développer de manière significative dans la région MED[1]. Après une très
forte croissance entre 2003 et 2007 et une inévitable régression en 2008-2009
liée à la crise financière, l’activité du capital-investissement a en effet
bénéficié d’un rebond en 2010. Près de 56 fonds ont été lancés en 2010, un
niveau jamais atteint précédemment, et 23 fonds centrés sur la région MED
étaient annoncés pour 2011.

La région MED renforce donc significativement son attractivité, avec plus de 120
nouveaux fonds créés depuis 2008 et une diversification de l’origine des
investisseurs. Les engagements venus du Golfe et de fonds d’origine
nord-américaine ou israélienne sont en baisse, alors que les fonds en provenance
d’Europe sont en sensible progression. Enfin, les équipes de gestion localisées
dans les pays MED sont en nette croissance, une donnée encourageante pour le
développement de la région.

En termes de pays d’investissement, Israël reste largement en tête des
destinations méditerranéennes privilégiées avec 243 fonds et 23 milliards de
dollars qui lui sont consacrés depuis 1990 (voir figures ci-dessous).
L’attractivité de la Turquie ne cesse de se confirmer : elle devient de plus en
plus régulièrement la cible d’opérations de grande envergure. Les autres pays de
la région – Egypte Maroc et Tunisie en tête – continuent leur progression : ils
attirent de plus en plus de capitaux étrangers et se positionnent comme de
nouveaux investisseurs.

Ce développement s’est naturellement accompagné d’une professionnalisation des
équipes de gestion: on observe une inflexion du capital-investissement vers
davantage de concentration spatiale (fonds mono-pays) et de spécialisation
thématique (fonds sectoriels), tandis que les fonds de seconde génération se
multiplient. Si les investisseurs font toujours la part belle au
capital-développement et transmission, les investissements en amont (early
stage) sont en relative croissance (+75% entre 2008 et 2011) mais représentent
encore seulement 28% des fonds créés.

Les effets de cette intervention se traduisent pour la plupart des entreprises
investies par une croissance des embauches, du chiffre d’affaires et une
amélioration générale du résultat : selon l’observatoire ANIMA-MedFunds, le
capital-investissement aurait en effet créé près de 330 000 emplois directs et
apporté environ 20 milliards USD de chiffre d’affaires annuel supplémentaire sur
les 15 dernières années.

En somme, les pays MED ont réussi depuis 1990 à lever près de 60 milliards USD
et à financer par ce biais près de 5 000 entreprises. A ce jour, près de 309
sociétés de gestion se sont intéressées à la région et y sont intervenues par
l’intermédiaire de 534 fonds, dont 311 encore en activité.

(Communiqué)