à Bruxelles (Photo : Eric Feferberg) |
[26/07/2011 09:43:18] PARIS (AFP) Nicolas Sarkozy a écrit une lettre à tous les parlementaires dans laquelle il les appelle à “se rassembler” au-delà “des intérêts partisans” pour remettre en ordre les comptes publics du pays, après l’adoption la semaine dernière d’un nouveau plan d’aide à la Grèce.
Dans ce courrier rendu public mardi, le chef de l’Etat affirme vouloir une “France exemplaire dans la remise en ordre de ses comptes publics et de son économie” afin d'”entraîner” ses partenaires européens et permettre à l’Europe de “sortir grandie et renforcée” de la crise actuelle.
Le chef de l’Etat, qui affirme vouloir “informer personnellement” des décisions prises au sommet des dirigeants européens du 21 juillet à Bruxelles, se déclare “convaincu” que “seule une volonté commune et inébranlable peut permettre à l’Europe de sortir grandie et renforcée” de cette grave crise.
Les mesures prises à Bruxelles l’ont été “en pensant à l’avenir des peuples et des générations futures, en privilégiant l’intérêt général, au détriment de sensibilités politiques parfois différentes et d’intérêts nationaux qui, dans le passé, ont pu contribuer parfois à nous diviser”, dit-il.
“En France, dans les mois qui viennent, nous avons besoin aussi de nous rassembler sur ces questions essentielles, au-delà des intérêts partisans”, poursuit le président Sarkozy.
“La représentation nationale que vous incarnez jouera, j’en suis sûr, un rôle majeur pour assurer le sens de notre responsabilité commune face à l’Histoire”, ajoute-t-il alors que la question d’une convocation du Congrès pour inscrire dans la Constitution des règles de retour à l’équilibre budgétaire devrait être débattue à la rentrée.
Un projet de loi de réforme constitutionnelle visant à instituer des “lois-cadres d’équilibre des finances publiques” prévoyant sur au moins trois ans “le rythme du retour à l’équilibre” budgétaire, selon l’exécutif, a été adopté par l’Assemblée nationale et le Sénat.
Mais pour entrer en vigueur, il doit être adopté par le Congrès où une majorité des 3/5èmes est requise, un seuil délicat à atteindre alors que l’opposition continuer de s’opposer à cette réforme.