Le site web de l’Union tunisienne d’agriculture et de la pêche (UTAP) fait état de l’existence, dans les circuits non conventionnels, quelque 1,300 million de poules pondeuses, dont plus de 50% sont égorgées en dehors des abattoirs.
Ces chiffres ont été révélés lors d’une rencontre ayant réuni à Hammamet les professionnels du secteur et le ministre de l’Agriculture et de l’Environnement, Mohamed Mokhtar Jellali. Ce dernier remarquera que l’aviculture, en Tunisie, souffre d’une problématique liée à la profusion de la production et la dégradation des prix.
Pour M. Jellali, cette désorganisation du secteur pose un problème à la fois au niveau du contrôle sanitaire des produits mais aussi abaisse le rendement des abattoirs dont la construction a pourtant nécessité des gros investissements. D’où “la nécessité d’une révision totale du système de production avec la contribution des différents intervenants“.
Quant au directeur général du groupement interprofessionnel des produits de l’aviculture, il a précisé que le circuit de production se base quasi-totalement sur les produits importés. Et estime que l’organisation du secteur nécessite la réalisation d’études économiques pour connaître l’évolution de la consommation et mettre en valeur des stocks, en les conditionnant.
Dans le même ordre d’idées, il appelle à la création d’abattoirs régionaux, notamment à Sfax, Bizerte, Kairouan et à Gafsa, dans l’objectif de faire évoluer l’abattage contrôlé de 54% actuellement à 90% en 2012.
