Mobile : M. Lévy (Vivendi) plaide pour un allègement de la régulation

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ésident du directoire du groupe de médias et de télécoms Vivendi, Jean-Bernard Lévy, donne une conférence de presse le 1er mars 2011 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[04/05/2011 14:21:54] PARIS (AFP) Le président du directoire du groupe de médias et de télécoms Vivendi, Jean-Bernard Lévy, a plaidé mercredi pour un allègement de la régulation pour la téléphonie mobile et le changement des systèmes de financement des réseaux, lors d’un colloque du régulateur des télécoms (Arcep).

Selon la Commission européenne, “la réglementation sectorielle existante doit être allégée au fur et à mesure que la concurrence s’intensifie, pour à terme ne régir les télécoms que par le droit commun. Pour la téléphonie mobile, qui vit dans un état de concurrence exacerbé, il me semble qu’il est temps d’alléger la réglementation afin d’avancer vers le régime de droit commun”, a clamé M. Lévy.

“Mais nous observons malheureusement des tendances tout à fait contraires”, a-t-il déploré.

A titre d’exemple, a-t-il souligné, “pour l’attribution des fréquences de très haut débit mobile, il est question que le régulateur impose des obligations de mutualisation”, or cela ne lui paraît pas pertinent car “elles empêcheront les opérateurs de se différencier”.

“C’est le nivellement par le bas”, a-t-il jugé.

“Je doute que le modèle actuel de régulation sur le mobile soit pertinent et efficace. Sur ce marché, la régulation a coûté à SFR, l’année dernière, 5 points de croissance”, a ajouté M. Lévy, plaidant pour que l’Arcep favorise plutôt “la voie d’accords contractuels entre les acteurs”.

Par ailleurs, le patron de Vivendi a assuré que “les opérateurs alternatifs payent à l’opérateur historique, dans le cadre de l’accès au réseau en cuivre, la maintenance de ce réseau, mais aussi une rémunération supplémentaire destinée au renouvellement du réseau en cuivre”.

C’est pour lui “une pure fiction”, car “le réseau en cuivre va être remplacé” par la fibre optique. “Cela représente près d’un milliard d’euros de surrémunération chaque année au profit de l’opérateur historique”, qui “devrait être utilisé pour des déploiements de fibre optique bien réels”, a-t-il assuré.

Un déploiement au sujet duquel il a fait également remarquer que la duplication dans les zones les plus denses, n’est “pas rationnelle”.

“C’est comme si le nouveau régulateur sectoriel dans le domaine des infrastructures ferroviaires prévoyait un réseau ferré avec des voies différentes pour chaque société entrante”, a-t-il ironisé.