Dans une interview accordée au Parisien, Jacques Lanxade, ex-chef d’Etat-major
français et ex-ambassadeur de France en Tunisie, estime que “c’est l’armée qui a
lâché” le président tunisien Ben Ali; mais M. Lanxade pense également l’armée
peut être un “élément stabilisateur” pour sortir du chaos.
Explication: «C’est l’armée qui a lâché Ben Ali quand elle s’est refusée -à
l’inverse de la police du régime- à faire tirer sur la foule” pendant les
manifestations de la semaine passée». “Chef d’état-major de l’armée de terre, le
général Rachid Ammar a démissionné en refusant de faire tirer l’armée et c’est
probablement lui qui a conseillé à Ben Ali de s’en aller en lui disant: +tu es
fini+»”, souligne Le Parisien citant l’amiral.
“L’armée qui -même sous Ben Ali- a toujours été tenue à l’écart de la politique
et n’était pas partie prenante dans la direction des affaires du pays, est une
armée assez républicaine. Je crois que l’armée est un élément stabilisateur et
modérateur. Ce n’est pas une armée de coup d’Etat, même si je peux me tromper”,
dit-il. “Mais il ne faudrait pas que, faute de trouver une organisation
politique pour assurer la transition, l’armée soit obligée d’apparaître en
première ligne. Il ne me semble pas que l’on aille dans ce sens-là et l’armée
n’y pousse pas du tout”, ajoute-t-il.
Maintenant, ce que nous Tunisiens souhaitons, c’est que cette armée soit
républicaine et assure notre sécurité.
