Après la visite de police, l’UMP achète le mot-clé “perquisition” sur Google

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à la requête du mot “perquisition”

[10/09/2010 10:23:19] PARIS (AFP) Le mot “perquisition” tapé sur Google renvoyait vendredi sur le site de l’UMP, grâce à un achat de mot-clé par le parti majoritaire souhaitant rectifier l’usage, selon lui abusif du terme, après une opération de police visant son siège parisien dans l’affaire Bettencourt.

“A partir du moment où, en terme de communication, vous ne voulez pas laisser un mot utilisé à tort, vous déployez tous les moyens”, y compris l’achat d’un mot-clé au principal moteur de recherche sur internet, a-t-on expliqué à l’UMP.

Résultat : à la requête “perquisition” sur Google répondait l’affichage en tête de page d’un lien proclamant “l’UMP pas perquisitionnée”, avec un renvoi sur le site du parti et l’explication suivante: “L’UMP a juste répondu à une demande du procureur de la République”.

Dans une vidéo mise en ligne, le directeur général du parti, Eric Césari, explique que les trois enquêteurs de la brigade financière venus consulter les archives de l’UMP mercredi après-midi avaient “sollicité un rendez-vous” pour ce “transport d’enquêteurs” ordonné par le parquet de Nanterre.

Selon l’UMP, le coût d’une telle opération de communication via Google n’est “pas très significatif”.

Ce que confirme un spécialiste du référencement sur les moteurs de recherche joint par l’AFP, en faisant remarquer que le terme “perquisition” est peu recherché sur la toile (“personne n’en a à vendre!”) et qu’il y a peu de risques de concurrence.

“L’achat du mot-clé en lui-même ne coûte rien”, poursuit ce spécialiste, “on ne paie qu’à partir du moment où il y a du trafic et des clics”. “Or le sujet risque de ne pas passionner… à moins que le PS demande à ses adhérents de se précipiter sur ce lien”, ironise-t-il.