Banque : 3ème Edition du Forum Africain de la Finance Islamique

La finance islamique ne cesse de séduire l’économie mondiale, une finance qui
répond au besoin de tous les acteurs économiques. L’interdiction de Riba
(l’usure -un pilier capital de la finance islamique) a pour fondement, en islam,
le fait que la richesse ne peut générer de la richesse sans travail et sans
risque. Les pauvres, alors, ne deviennent pas plus pauvres parce qu’ils sont
pauvres. Dans cette perspective, il y a un grand engouement de l’Afrique en
faveur de la finance islamique. Pour preuve, plusieurs initiatives et projets
commencent à émerger dans certains pays.

Dans ce cadre, le Maroc accueille cette semaine (du 6 au 8 avril 2010) le
FAFI
ou Forum Africain de la finance islamique. Lors de la 3ème édition de ce forum,
il sera question de l’actualité de la finance islamique africaine ainsi que ses
perspectives d’avenir. Avec plus de 150 participants attendus venant
essentiellement d’Afrique, mais aussi d’Europe et du Moyen-Orient, ce forum est
une occasion en Afrique de nouer des contacts avec les acteurs principaux du
marché et de prendre la pleine mesure de la dimension qu’a prise l’industrie
financière “Sharia Compliant” en Afrique ainsi qu’en Europe.

Après la banque Al Baraka, Al Salam Bank des Emirats arabes unis en Algérie, Al
baraka multiplie, également, les initiatives à travers la mise en place d’un
système de microfinance et de Waqf. La Tunisie, compte trois banques
spécialisées dans la finance islamique, la
BEST Bank,
BEST Ré et la
Banque Zitouna, et depuis peu
Zitouna Takaful. Le Maroc a autorisé certains produits
islamiques en 2007. En 2009, des ajustements fiscaux ont été proposés pour
rendre ces produits aussi compétitifs que les produits conventionnels. La Gambie
a émis une série de sukuk via sa Banque centrale, bien que pour des petits
montants. Le Nigeria, quant à elle, a mis en place un cadre réglementaire
régissant les banques islamiques, et il semblerait qu’il y ait un projet de
création d’une banque islamique ou de conversion de banque conventionnelle. En
Mauritanie, Sénégal, Kenya et au Soudan, des banques islamiques ont été créées.