Tunisie – Franchise : Les promesses d’une première édition

Une quarantaine d’exposants ont foulé la salle d’expositions de l’UTICA, du 10
au 12 décembre 2009, à l’occasion de la 1ère édition du Salon ‘’Tunis Med
Franchise’’. Une manifestation longtemps souhaitée voire attendue par les
professionnels, depuis la promulgation de la loi du 12 août 2009 sur
l’organisation du secteur de la grande distribution. Le Salon constitue, de
fait, une opportunité pour franchiseur et futur franchisé de prendre
connaissance de ce secteur ‘’nouveau-ancien’’ en Tunisie.

«Nous avons eu beaucoup de contacts au cours de ce Salon. Je crois qu’au
Maghreb, les gens ont compris que la
franchise est réellement un vecteur de
développement. Nous avons, d’ailleurs, ouvert notre première boutique en Tunisie
à Nabeul, ce jeudi 10 décembre 2009 ; et nous comptons ouvrir cinq autres dont
trois dans la zone du sahel et deux à Tunis», a dévoilé M. Frédéric Morlier,
président fondateur de Pano Boutique, un groupe spécialisé dans la signalétique.
Depuis 1987, cette société s’est développée en franchise et compte actuellement
101 boutiques en France et 25 à l’étranger dont 4 en Algérie et 9 au Maroc.

«Nous avons énormément de demandes sur les trois pays du Maghreb. Nos boutiques
déjà installées marchent très bien. Ce qui nous a motivés d’aller en avant pour
attaquer le marché tunisien et se développer davantage sur ce marché, surtout
que nous avons remarqué qu’il y a un grand soutien de la part des autorités
tunisiennes à la création d’entreprises. Ce qui constitue pour nous une
opportunité de développer notre offre de services. Nous comptons également
continuer notre développement en s’attaquant prochainement au marché libyen»,
affirme-t-il.

Le groupe offre aux futurs franchisés, en association avec la BFPME (Banque de
financement des petites et moyennes entreprises
) un montant d’investissement de
150 MDT, en plus d’une formation et une aide à la création.

De son côté, le groupe L’Eléphant Bleu a participé au salon
Tunis Med Franchise
pour attirer d’éventuels franchisés. Il compte 850 centres de lavage. Il s’est
développé au Maghreb depuis 2006 avec 6 centres installés au Maroc. «On a eu
l’idée de se développer en Tunisie. Le Maghreb présente pour nous un potentiel
énorme, d’où notre volonté de nous développer davantage sur tous les marchés
maghrébins», indique M. José Ma Tomas, représentant du groupe.

Du côté des exposants tunisiens, l’engouement est pareil le même si on a plus
axé sur le développement du réseau de franchise sur le marché local. A l’exemple
de Zen, une chaîne tunisienne de prêt-à-porter qui compte 13 points de vente en
Tunisie et deux en Arabie Saoudite. «L’objectif de notre participation au Salon
est de trouver d’éventuels franchisés en Tunisie. Ceci nous permettra de
renforcer notre image et d’être plus proche du consommateur», indique M. Kais
Koubâa, responsable marketing et responsable franchise de la société.

Satisfaire la demande locale serait donc la principale préoccupation des
sociétés tunisiennes. «Nous voulons améliorer le maximum nos points de vente.
Nous avons eu des contacts en Libye et en Algérie, mais ce n’est pas pour
demain. Notre objectif est de satisfaire le marché local pour se développer
ensuite à l’international. Il s’agit d’améliore notre image de marque et d’avoir
un réseau de points de vente bien important», précise M. Hedi Dhouib,
responsable commercial à la société Chahia.

Dans l’ensemble, le salon a tenu ses promesses même si les attentes de certains
exposants n’ont pas été satisfaites en termes de contacts et de visiteurs. «On
n’a pas eu beaucoup de contacts. Mais disons que pour une première édition, le
salon est bien organisé et bien médiatisé. Je pense que les prochaines éditions
promettent des lendemains meilleurs», a souligné un exposant tunisien. Mais on
remarque que l’engouement pour la franchise de la part des franchisés tunisiens
est ressenti auprès des exposants étrangers. En tout cas, on nous réitérait
toujours que la franchise est par essence internationale. Le marché local
aurait-il donc peu de chances devant le tissu commercial local ? Certains
observateurs affirment que le manque de savoir-faire dans ce domaine par les
Tunisiens peut être comblé par le recours aux franchiseurs étrangers.

Wait and see !