Bonus : Christine Lagarde va “interroger très directement” les Américains

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îner à Saint Andrews lors de la réunion de sministres des Finances du G20 le 6 novembre 2009. (Photo : Geoff Caddick)

[07/11/2009 09:09:41] SAINT ANDREWS (AFP) La ministre des Finances française, Christine Lagarde, va “interroger très directement” les Américains, et notamment son homologue Tim Geithner, samedi, sur la manière dont les Etats-Unis appliquent les règles du G20 sur les bonus, a-t-on appris vendredi auprès de la délégation française.

Mme Lagarde et M. Geithner participent vendredi et samedi à une réunion des ministres des Finances et banquiers centraux du G20, à Saint Andrews en Ecosse.

La même source a indiqué qu’il ne fallait pas s’attendre cette fois à une allusion aux bonus dans le communiqué final de la réunion, le sommet des chefs d’Etat du G20 s’étant déjà prononcé sur la question en septembre à Pittsburgh.

Mais, alors que la France a été une des principales forces derrière l’adoption de règles visant à l’étalement de ces bonus dans le temps, et au versement d’une grosse partie en actions plutôt qu’en numéraire, Mme Lagarde “va être à la manoeuvre” samedi pour convaincre les autres pays “de mettre en oeuvre par tous les moyens qu’ils jugeront utiles” les dispositions qu’ils se sont engagés à appliquer.

Au cours d’une interview à la BBC jeudi, elle avait souhaité que ces règles soient “gravées dans le marbre”.

La France, pour sa part, a choisi la veille de ce G20-Finances, jeudi, pour publier au Journal Officiel un arrêté posant noir sur blanc tous ces principes.

Les Français reconnaissent aussi aux Britanniques “une volonté d’appliquer les règles”, Londres ayant fait signer à toutes les banques françaises et étrangères opérant au Royaume-Uni une lettre d’intention en ce sens.

Mais il y a plus “d’inquiétude” sur la position américaine, selon cette source. La banque centrale américaine, la Fed, malgré un discours de fermeté, a lancé un processus de consultation non chiffré, aux termes duquel on ne sait même pas si les bonus de 2009 tomberont sous le coup des nouveaux principes.

Selon la même source, il n’est pas exclu qu’un rapport soit demandé au Conseil de stabilité financière (FQB) sur la manière dont les règles sont appliquées dans les différents pays.