Une rallonge de près de 200 millions d’euros pour Nouvelles Frontières

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ères. (Photo : Jean-Pierre Muller)

[25/09/2009 11:51:37] PARIS (AFP) Le tour-opérateur français Nouvelles Frontières bénéficiera d’une recapitalisation à hauteur de 199 millions d’euros de la part de sa maison mère, le géant européen TUI Travel, a annoncé vendredi à l’AFP son PDG Jean-Marc Siano, confirmant une information du Quotidien du Tourisme.

“Cette recapitalisation servira à réduire notre dette auprès de notre actionnaire qui était à peu près de la même ampleur, ce qui nous permet d’assainir notre bilan”, a-t-il expliqué.

Cette nouvelle rallonge devrait être “finalisée à la fin du mois”. Les comptes du voyagiste avaient déjà été renfloués à hauteur de 160 millions d’euros fin 2006 et à hauteur de 180 millions d’euros en 2002, juste après son rachat par TUI.

Interrogé sur un éventuel rachat du réseau de distribution loisirs de Carlson Wagonlit Travel (CWT) France, évoqué par le journal, il a déclaré qu’un “projet de rachat de CWT n’est pas à l’ordre du jour”. “A court terme”, Nouvelles Frontières “n’a aucun projet d’acquisition d’autres entreprises”, a-t-il ajouté.

Quant à une éventuelle perte d’une quarantaine de millions d’euros citée par le Quotidien du Tourisme, il a indiqué qu’il n’avait “absolument aucun commentaire à faire sur les résultats du groupe qui seront publiés par l’actionnaire courant novembre”.

Il a cependant confirmé que “la crise à Madagascar et les grèves aux Antilles auront un impact sur les résultats de 2009”, sans en chiffrer l’ampleur.

En mars, M. Siano avait évalué l’impact de ces troubles à 18 millions d’euros. La compagnie aérienne de Nouvelles Frontières, Corsairfly, réalise 75% de son chiffre d’affaires annuel grâce aux Antilles, à Madagascar et la Réunion.

Nouvelles Frontières était sorti du rouge en 2008 après trois années de pertes, enregistrant un bénéfice opérationnel de 11,2 millions d’euros.

Pour l’hiver, “les réservations sont en retard, sous l’effet combiné de la crise et de la grippe A”, a indiqué Jean-Marc Siano.

Il a noté une “accélération des ventes de dernière minute” avec “40 à 50% des réservations qui se font dans le mois de départ”, ce qui “rend très difficile la visibilité à moyen terme”.

Seules des destinations comme l’Ile Maurice, la République dominicaine ou le Kenya, qui ont bénéficié de baisses des prix, ont connu “une progression des réservations à deux chiffres”.

A l’inverse, les réservations pour le Mexique continuent à être “en nette baisse”, car “il y a une appréhension du consommateur probablement toujours liée à la grippe A”.

En outre, “de nombreux hôteliers mexicains ont maintenu les mêmes tarifs que l’an dernier en dépit de la grippe”, alors que “le Mexique subit une concurrence accrue d’autres destinations qui ont baissé les prix”, comme la République Dominicaine ou Maurice, a-t-il relevé.