[25/05/2009 12:31:16] TOKYO (AFP)

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à Tokyo le 28 avril 2009 (Photo : Yoshikazu Tsuno)

Le gouvernement japonais a jugé lundi dans son rapport économique mensuel que le rythme de dégradation de la conjoncture japonaise s’était affaibli, améliorant ainsi son diagnostic économique pour la première fois depuis des mois, comme l’a également fait la Banque du Japon.

“La situation économique est difficile, mais le rythme d’aggravation a ralenti”, a indiqué le gouvernement dans sa note de conjoncture publiée chaque mois.

En avril, le gouvernement avait écrit que “la détérioration se poursuivait très rapidement”.

“Même si dans l’immédiat la situation continue d’être difficile, sur fond d’aggravation rapide des conditions de l’emploi, on peut espérer que les plans de relance anticrise soutiennent l’économie, alors qu’apparaissent des signes d’amélioration en provenance de l’étranger et que les stocks des entreprises ont baissé”, a justifié le gouvernement.

Ce dernier estime que la chute des exportations et de la production industrielle est en passe d’être stoppée, ce qui laisse augurer le redémarrage d’un moteur important.

Toutefois, les recettes et bénéfices des entreprises restent sous pression, a souligné le pouvoir exécutif, ce qui oblige les sociétés à diminuer leurs investissements et grippe le deuxième moteur, celui de la demande intérieure.

De l’avis du gouvernement, la consommation des ménages est pour sa part “en baisse modérée”.

La Banque du Japon (BoJ) a également jugé dans ses récentes prises de position et notes que la sévérité de la dégradation économique s’atténuait, sans pour autant parler de reprise.

“La situation économique de notre pays continue de s’aggraver, mais la chute des exportations et de la production industrielle est en voie de cesser”, a écrit la BoJ dans son rapport économique et financier mensuel également publié lundi.

Ce document corrobore les propos tenus par le gouverneur de la banque, Masaaki Shirakawa, vendredi lors d’une conférence de presse suivant le comité de politique monétaire et lundi lors d’un discours.

“Le tempo de dégradation devrait s’affaiblir et il est hautement probable que cesse ensuite l’aggravation”, a souligné la banque.

A l’instar de la BoJ et du gouvernement, de nombreux économistes estiment que le plus dur moment de la crise au Japon est passé, voyant poindre quelques signes ténus d’amélioration sur le front industriel, notamment grâce aux commandes émanant de Chine.

Beaucoup, dont le gouverneur de la BoJ, pensent qu’un petit rebond mécanique du produit intérieur brut (PIB) du Japon pourrait se produire dès ce deuxième trimestre (avril à juin) comparé à celui du précédent, alors que le PIB avait dégringolé de 4% sur la période de janvier à mars par rapport à celui des trois mois précédents, soit une chute de 15,2% en rythme annualisé.