Tunisie – Zones Industrielles : les «GMG» forcent leurs activités

En matière de gestion et de maintenance des ZI, un cap a été franchi avec le
décret N°2009-73 du 13 janvier 2009 lequel simplifie la procédure de
recouvrement des cotisations au profit des Groupements de Maintenance et de
Gestion (GMG) des zones industrielles. C’est dans ce sillage que le projet
de la Coopération technique allemande (GTZ), en collaboration avec le
ministère de l’Industrie, de l’Energie et des PME, a organisé un atelier de
travail avec les divers partenaires (MIEPME, AFI, STEG, GMG), le jeudi 7 mai
dernier, qui a connu une grande affluence et un franc succès.<

Comment se dessinent les perspectives pour les GMG à l’heure actuelle ?

L’étendue des attributions des GMG

Le projet de la Coopération technique allemande intitulé “Renforcement des
capacités de la gestion durable des zones industrielles (ReCapZI)” a démarré
en 2008 et s’échelonnerait sur plusieurs années pour la couverture de la
majorité des zones industrielles de la République.

La question prenait du relief parce qu’il fallait résoudre les problèmes
d’entretien de l’infrastructure et de salubrité sur les ZI du pays. Cela
nécessite des moyens et des hommes. Et la question prenait un certain relief
car on sait ce que coûte l’inexistence de GMG sur ces zones de travail et
de…vie pour des milliers de travailleurs.

C’est la dégradation rapide des infrastructures qui guette et bien sûr cela
pèse sur l’attractivité de la zone.

D’autre part, on sait que le coût de réhabilitation des ZI mal gérées est
élevé. Désormais, avec la programmation des GMG, les occupants devront se
prendre en charge. C’est une issue équitable étant donné que les GMG sont
issus de représentations convenues entre les occupants, exploitants et
propriétaires des zones industrielles.

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’un GMG a comme principale tâche d’entretenir
«durablement» les infrastructures, ce qui n’est pas une mince affaire. La
seconde est d’offrir aux industriels implantés dans le périmètre de sa zone
des services innovateurs.

Le pouvoir de lever les cotisations

A partir de son budget annuel, le GMG est autorisé à répartir les dépenses
sur les occupants et a autorité pour prélever les cotisations. L’intérêt ici
est que ces cotisations seront portées sur la facture STEG, ce qui
débarrasse le GMG du problème de la collecte. Une fois recouvrées, les
cotisations seront ensuite virées au GMG. Bien entendu il y aura un petit
décalage de trésorerie du fait du recouvrement via un tiers mais c’est là
une contrainte tout à fait surmontable. Evidemment les voies de recours en
cas d’impayés sont celles en vigueur.

De toutes façons, puisque les occupants sont entre eux et qu’à la limite les
règles de la copropriété disposent d’un cadre légal riche et varié, il leur
sera aisé de faire face aux problèmes qui naîtront à l’avenir selon un mode
consensuel.