Bénéteau : 7 à 800 emplois menacés alors que les commandes chutent

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énéteau, le 13 octobre 2005 à Bordeaux (Photo : Michel Gangne)

[02/04/2009 06:39:10] PARIS (AFP) Le constructeur français de bateaux Bénéteau prépare “un plan social qui pourrait entraîner la suppression de 7 à 800 emplois” après avoir vu son carnet commandes chuter “de 50% par rapport à la même période en 2008”, indique Le Figaro dans son édition de jeudi.

“Le groupe Bénéteau, leader mondial de la navigation de plaisance, est à son tour touché par la crise”, affirme le quotidien, “depuis le début de l’année, son carnet de commandes a chuté de 50% par rapport à la même période de 2008”. “Pour faire face a cette situation difficile, l’entreprise vendéenne prépare un plan social qui pourrait entraîner la suppression de 700 à 800 emplois”, précise-t-on de même source.

Le groupe interrogé par l’AFP n’a souhaité “ni confirmer ni infirmer” cette information. “Engagé dans un processus d’évaluation des perspectives qu’offrent la saison 2010 et dans une procédure d’échange et d’information avec les partenaires sociaux et le personnel”, il a précisé réserver “la primeur de ses réflexions aux salariés et élus du personnel”.

Fin janvier le constructeur naval tablait sur une chute de “30 à 40%” de son chiffre d’affaires sur l’exercice 2008/09 après avoir annoncé une chute de 48% de son chiffre d’affaires au premier trimestre (clos fin novembre) de son exercice.

Le groupe basé en Vendée avait reconduit des mesures de chômage partiel pour les 15 premiers jours de février pour un millier de salariés, selon la CGT. Le Figaro indique que “dès janvier, Bénéteau avait dû recourir au chômage partiel pour plus de 3.000 de ses salariés”. (2.000 salariés de Bénéteau et 1.500 de Jeanneau).

“Nous avons récemment partagé avec notre personnel notre inquiétude sur la chute du marché” explique Bruno Cathélinas, président du directoire, dans les colonnes du quotidien. “Il s’agit” dit-il, “de trouver le bon équilibre entre le sauvetage du maximum d’emplois et la pérennité du groupe”.

Au début de l’année, le groupe reconnaissait qu’il était “prématuré de prévoir à quel moment interviendra la reprise”, mais prévoyait “dès la saison 2010 une croissance à deux chiffres de son activité bateaux”.

D’après un document interne que se sont procuré les syndicats, les difficultés actuelles auraient fait perdre 2,7 millions d’heures de travail, rapporte le quotidien. “Ce volume représente 2.000 emplois”, selon la CGT de Bénéteau.

Le groupe confirmait également son intention de se diversifier dans les grands bateaux à moteur et l?habitat résidentiel à ossature de bois, dont la production devait débuter en “septembre 2009”.

“Sur leurs douze premiers mois, ces deux activités génèreront un chiffre d?affaires supplémentaire de 25 millions d’euros”, assurait alors Bénéteau.