Le patron de Fiat n’exclut pas de possibles fermetures d’usines en Italie

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élégué de Fiat, Sergio Marchionne, lors de l’assemblée générale des actionnaires, le 27 mars 2009 à Turin (Photo : Damien Meyer)

[27/03/2009 18:56:44] TURIN (AFP) Le patron de Fiat, Sergio Marchionne, n’a pas exclu vendredi de possibles fermetures d’usines en Italie, au cours d’une conférence de presse à Turin, dans le nord du pays.

“Je ne peux donner de réponse, ni positive ni négative”, a-t-il déclaré, alors qu’un journaliste lui demandait s’il pouvait s’engager à ne pas fermer d’usines en Italie.

“La solution pour les usines italiennes fait partie du cadre plus global d’une solution pour l’industrie automobile au moins au niveau européen”, a-t-il ajouté.

“Si nous ne trouvons pas de solution à ce niveau-là, les conditions économiques pour maintenir une structure industrielle d’une Fiat indépendante en Italie n’existent pas. Avec ces conditions actuelles de marché, ces volumes, cette utilisation des usines, la division automobile (du groupe) perdra de l’argent”, a-t-il poursuivi.

Evoquant la situation de l’industrie automobile, il a évoqué “le risque que plus d’une usine ferme en Europe”, en raison d’une “surcapacité totale”.

“On ne peut pas continuer ainsi (…) Il y a une discussion à ouvrir”, a estimé M. Marchionne qui est favorable à des rapprochements entre constructeurs.

Fiat, premier employeur privé de la Péninsule, y fait travailler 78.000 personnes. La chute des ventes l’a contraint à recourir massivement au chômage technique, ce qui ampute les rémunérations de ses salariés.

Sergio Marchionne avait auparavant confirmé, lors de l’assemblée générale des actionnaires, l’objectif d’un résultat courant de plus de 1 milliard d’euros cette année, malgré la crise.

Il avait aussi critiqué les aides apportées par la France aux deux constructeurs Renault et PSA.

En 2008, le résultat courant de Fiat s’est élevé à 3,4 milliards d’euros.