Pont Radès – La Goulette : Les japonais réclament gratitude et reconnaissance

L’hypermédiatisation de l’inauguration du port Radès–La
Goulette a occulté la contribution japonaise à la réalisation de cet imposant
ouvrage qui vient conférer, à Tunis, la dimension d’une grande métropole
méditerranéenne. C’est malheureusement le directeur général représentant de
l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) en Tunisie, M. Satoshi
Machida, qui s’en est chargé, réclamant en filigrane, de la part des Tunisiens,
gratitude et reconnaissance.

Dans un communiqué dont une copie est parvenue à Webmanagercenter, M. Machida,
en fin diplomate, félicite le gouvernement tunisien de la réalisation de ce pont
qui, dit il, «contribuera considérablement, non seulement à l’amélioration de la
circulation dans le Grand Tunis, mais aussi au développement économique et
rappelle trois éléments majeurs de la participation de la JICA à la mise en
œuvre du pont Radès–La Goulette.

Premièrement, la JICA a participé au financement du pont à hauteur de 120
millions de dinars sur un coût total de 141 millions de dinars.

Deuxièmement, la JICA a financé l’étude de faisabilité technico-économique du
pont entre la période (1988-1991). Cette étude a permis les divers aspects du
projet.

Troisièmement, deux grandes entreprises : la «Tasai Cconstruction Company» et
la «Kajima Construction Company» ont participé à la réalisation de cet ouvrage.

Et pour enfoncer le clou, M. Machida rappelle que le partenariat
tuniso-japonais ne date pas d’aujourd’hui. Depuis 1977, la JICA (ancienne JBCI)
a cofinancé 35 projets pour un total de 3 milliards de dinars.

Parmi ces projets, figurent la construction de la Centrale électrique de
Radés II, l’alimentation en eau et irrigation du Nord de la Tunisie, la
protection de villes contre les inondations, la gestion intégrée des forêts, la
construction du tronçon autoroutier El Jem-Sfax, le projet d’électrification de
la banlieue métropolitaine, le projet de développement du pôle technologique de
Borj Cédria et le projet d’équipement de la nouvelle maison de télévision.

Il faut dire que l’ensemble de ces projets se distinguent par leur qualité,
et surtout par leur visibilité. Il s’agit entre autres des Nouvelles
technologies de l’information et de la communication (NTIC), de la
biotechnologie (médicale, végétale, informatique et environnementale) et de la
Recherche scientifique.

Faut-il le rappeler encore que les projets de partenariat tuniso-japonais
tendent à développer les ressources humaines, à valoriser les résultats de
recherche scientifique en Tunisie, à promouvoir le coaching (accompagnement) des
pôles de compétitivité (technopole de Borj Cédria) et à améliorer les conditions
de vie dans le monde rural à travers le financement de projets d’alimentation de
ruraux en eau potable et de contrôle des inondations des zones urbaines.

Par delà la Tunisie, Tokyo et Tunis évoluent ensemble dans le cadre de la
coopération triangulaire. A la faveur d’un financement japonais et d’une
co-assistance technique tunisienne et japonaise du groupe hospitalier,
Tokushukai, des projets de formation médicale seront réalisés en Afrique, au
Moyen-Orient et en Tunisie. Au plan local, il s’agit surtout de la réalisation
d’un hôpital privé conforme aux normes de gestion et d’organisation au sein de
Tokushukai.