Immobilier : Est-ce que tout va bien en Tunisie ?

Le bruit court que l’investissement immobilier dans les
marchés les plus dynamiques de notre région est en train de ralentir, répondant
finalement au drame des crédits à taux variables aux USA. Et on ne peut
naturellement que s’interroger : ‘’La marché de l’immobilier va-t-il bien en
Tunisie ?’’

Comme l’on pouvait s’y attendre, les quelques entreprises du secteur à être
cotées en Bourse ont toutes affiché des pertes pendant l’année 2008, même si le
marché dans sa globalité a paradoxalement affiché des résultats positifs. Il y a
encore le fait que ce ne sont pas ces entreprises qui seraient fautives puisque
les analystes semblent tomber d’accord sur le fait que les entreprises du
secteur sont solides à tous égards. Leurs ventes ont progressé au cours de
l’année écoulée et leurs prévisions 2009 sont faites de promesses au moins aussi
bonnes.

Seulement, il ne faut surtout pas oublier que le secteur a éprouvé des
difficultés sérieuses au cours des cinq dernières années, par exemple du côté
des textes régissant les marchés publics et des délais de leur payement, du
niveau disparate de compétence des entreprises qui rend la concurrence inégale,
des retenues fiscales avec des crédits d’impôt, de l’augmentation sensible des
prix des matériaux de base et de l’énergie, de la rareté ou manque de la
main-d’œuvre, de la rareté des réserves foncières…

Quand on ouvre le dossier de l’internationalisation du secteur, on trouve une
autre classe de problèmes comme les retards à décider le regroupement des
entreprises, la création des sociétés de participation, l’incitation à une
gestion indépendante de la propriété…

Nous avons aussi, dans le pire des cas (qu’il faut malheureusement
envisager), la possibilité que les consommateurs en arrivent à bouder le foncier
après la réputation lamentable qu’il s’est fait à l’international.