La Fnac et Conforama pourraient supprimer 1200 postes en France

[18/02/2009 19:03:41] PARIS (AFP)

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à Paris (Photo : Jack Guez)

Les enseignes Fnac et Conforama, touchées par la baisse de la consommation en France en raison de la crise, ont annoncé mercredi des “plans d’économies” qui pourraient se traduire au total par la suppression de 1.200 postes dans l’hexagone.

Dans deux communiqués séparés, ces deux sociétés appartenant au groupe de luxe et de distribution PPR, ont annoncé des “plans d’économies” de 50 millions d’euros pour Conforama et de 35 millions d’euros pour la Fnac, qui pourraient concerner 800 postes pour le premier et 400 pour le second.

Concernant la Fnac, dont le plan s’étale sur trois ans, il “pourrait avoir un impact sur les effectifs et concerner 400 postes en France, soit 3,4% des effectifs”.

La société a souligné avoir “pour objectif d?éviter tout licenciement et se donne 18 mois pour proposer un emploi à tous, grâce à la mobilité interne (une centaine de postes sont d?ores et déjà ouverts)”, mais aussi au développement de nouvelles activités.

Les mesures d?économies de ce plan toucheront tous les secteurs (frais généraux, communication, loyers, investissements opérationnels…).

La Fnac est le premier groupe de PPR en terme de chiffre d’affaires, devant le spécialiste de la vente à distance Redcats (La Redoute), Conforama, le conglomérat CFAO, l’équipementier sportif Puma et le groupe de luxe Gucci Group (Gucci, Boucheron, Balenciaga, Yves Saint Laurent…).

En octobre, l’enseigne avait écarté tout risque de plan social, alors que la Redoute venait d’annoncer 672 suppressions d’emplois.

Conforama, qui a annoncé fin 2008 la suppression d’un quart de ses effectifs en Italie en raison de la crise, a annoncé de son côté que dans le cadre de son plan, il allait “poursuivre le gel des embauches et le non remplacement systématique des départs”, offrir aux salariés concernés toute opportunité de reclassement interne et mettre en place des départs volontaires.

Le groupe, numéro un mondial de l’ameublement, emploie en moyenne 10.000 personnes en France.

Il a aussi expliqué sa décision de suppression d’emplois en France par la dégradation du “contexte”, tout en rappelant que “depuis plusieurs années, l’enseigne a perdu des parts de marché dans l’Hexagone”.

Le groupe vient ainsi de céder sa première place de distribution de meubles en France au groupe suédois Ikea, selon la Fédération française de l’ameublement.

Son chiffre d’affaires a reculé de 4,2% en 2008 et la chute s’est accentuée au quatrième trimestre, à -8,3%, a ajouté Conforama.

PPR doit publier son chiffre d’affaires et ses résultats pour l’exercice jeudi avant l’ouverture de la Bourse.

Selon les prévisions des analystes, il devrait annoncer un chiffre d’affaires annuel en légère hausse et une rentabilité stable par rapport à 2007. Les analystes prévoient en outre que le groupe va payer des dividendes au titre de l’exercice écoulé.

François-Henri Pinault, patron de PPR, pourrait préciser jeudi où en sont ses plans de cession de Surcouf (597 personnes fin 2008), filiale de la Fnac pour laquelle il cherche un repreneur depuis plus de 12 mois.