Ingénieurs tunisiens en génie atomique

Par : Autres

Je fais partie d’un groupe d’une dizaine d’ingénieurs tunisiens en génie
atomique formé à Saclay avec des bourses de l’AIEA de Vienne, de 1960 à 1966.
Ces promotions couvraient les spécialités orientées vers le pilotage de
réacteurs car il était question de construire une centrale nucléaire au Sud (de
la Tunisie, NDLR) pour la production d’électricité et le dessalement de l’eau de
mer.

L’appel d’offres était lancé et le dépouillement entamé par mes soins. Puis,
pour des raisons inconnues, le gouvernement tunisien a décidé l’arrêt brutal de
cette expérience. Je ne parle pas du traumatisme que nous avons subi. Notre
carrière a été brisée net. Nous avons dû nous reconvertir et perdre ainsi de
précieuses années de notre vie. J’espère que pour cette fois-ci, ce sera la
bonne car les avantages du nucléaire ne sont plus à démontrer (agriculture,
santé, environnement, économie, etc.).

La France ne doit son indépendance énergétique que grâce à cette forme d’énergie
très propre. Ne croyez pas les alarmistes qui ne veulent pas que le monde arabe
en général et la Tunisie en particulier maîtrisent le nucléaire civil. Le
solaire est une bonne chose. Mais il reste de petite dimension et par conséquent
onéreux. C’est grâce aux subventions étatiques qu’il arrive à se développer
modestement.

M.H.G

 
Réaction à l’article :
Nucléaire franco-tunisien : vers des nouvelles sources d’énergie

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