Wall Street, en panne de motivation, parvient tout de même à se redresser

[18/11/2008 21:52:31] NEW YORK, 18 nov 2008 (AFP)

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à New York le 14 octobre 2008 (Photo : Stan Honda)

La Bourse de New York a terminé en hausse mardi, dans un marché frileux et indécis sous l’effet de l’accumulation des mauvaises nouvelles économiques, grâce à une reprise en fin de séance: le Dow Jones a gagné 1,83% et le Nasdaq 0,08%.

Selon des chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a gagné 151,71 points, à 8.424,75 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,22 point, à 1.483,27 points, passant de justesse dans le vert dans les toutes dernières transactions.

L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a avancé pour sa part de 0,98% (8,36 points), à 859,11 points.

Wall Street a connu une nouvelle séance à suspense, chutant brièvement dans l’après-midi jusqu’à 200 points, avant de redresser en fin de journée.

“On attend que les choses se stabilisent. Tous les jours, on a un espoir”, a observé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York en rappelant la bonne hausse des indices en matinée.

“Il y a un tel vide au niveau politique et au niveau du calendrier. Pour une bonne nouvelle, il y en a dix mauvaises qui tombent”, a ajouté le stratégiste.

Les investisseurs ont gardé les yeux rivés sur Washington tout au long de la séance. Tout d’abord pour écouter le président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke et le secrétaire au Trésor Henry Paulson.

Ce dernier, critiqué par les parlementaires sur les résultats de son plan de stabilisation du système financier, a une nouvelle fois récusé l’idée avancée par les démocrates, qui souhaitent utiliser une partie de sa cagnotte de 700 milliards de dollars pour soutenir le secteur automobile.

Le plan de sauvetage du système financier “n’est pas la panacée à toutes nos difficultés économiques”, a-t-il dit.

Pour Gregori Volokhine, “il ne s’agit pas seulement de sauver les banques mais de sauver l’économie”.

Les marchés ont ensuite suivi l’audition des patrons de trois grands constructeurs automobiles américains, qui ont souligné combien leurs entreprises étaient interdépendantes et que la faillite de l’un pourrait entraîner les pires difficultés pour les autres.

Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est descendu à 3,535%, contre 3,684% lundi soir, et celui à 30 ans à 4,144%, contre 4,206% la veille.