[03/10/2008 16:56:58] PARIS (AFP)
La Bourse de Paris a clôturé sur un important rebond vendredi, le CAC 40 grimpant de 2,96%, soutenu par Wall Street et stimulé par les fortes probabilités d’un vote positif de la Chambre des représentants américaine sur le plan de sauvetage bancaire. L’indice vedette s’est envolé de 117,47 points à 4.080,75 points, alors qu’il évoluait en baisse dans la matinée après avoir abandonné 2,25% jeudi. La Bourse de Francfort est montée de 2,41% à 5.797,03 points. A Londres dont la clôture a été un peu retardée l’indice Footsie-100 s’est apprécié de 2,26% à 4.980 points. Les places européennes étaient encouragées à la hausse par l’optimisme de Wall Street qui accélérait sa progression en fin de matinée. Vers 15H25 GMT, soit juste avant la fermeture des places européennes, le Dow Jones avançait de 2,03% (+ 213,30 points), à 1O.696,15 points, et le Nasdaq de 2,88% (+ 56,96 points) à 2.33,68 points. L’indice élargi Standard & Poor’s 500 prenait pour sa part 2,71% (soit 30,22 points), à 1.144,50 points. Mais la Bourse de Paris a surtout grimpé au fur et à mesure des discussions de la Chambre des représentants américaine sur le plan de sauvetage du secteur financier, tandis que les probabilités d’une adoption du texte grandissaient. Bien que ce plan historique de 700 milliards de dollars soit finalement examiné dans une mouture sensiblement différente du projet initial, la perspective d’un vote définitif du Congrès a été saluée avec enthousiasme par les marchés, éclipsant des chiffres de l’emploi en nette dégradation aux Etats-Unis. “On fait vraiment du yo-yo, avec des mouvements erratiques très difficiles à prévoir. Le marché est en léger rebond pour l’instant mais, à moyen terme, on reste dans une tendance plutôt baissière”, a commenté un vendeur d’actions parisien. Dans l’immédiat, les investisseurs se montraient confiants sur l’adoption du plan de soutien au secteur financier américain, actuellement examiné par la Chambre des représentants, qui avait rejeté lundi une première version du texte. La perspective d’un possible revirement des parlementaires reléguait au second plan les chiffres, pourtant très inférieurs aux attentes, du rapport mensuel sur l’emploi américain. Les Etats-Unis ont perdu 159.000 emplois en septembre après 73.000 en août, le taux de chômage s’y maintenant à 6,1% de la population active, alors que les économistes tablaient en moyenne sur 105.000 suppressions d’emplois. Axa (+4,24% à 22,99 euros), BNP Paribas (+7,19% à 69,84 euros), Crédit Agricole (+3,24% à 14,97 euros), Natixis (+8,51% à 2,55 euros) et Société Générale (+5,68% à 67,59 euros) accentuent leur hausse, sur fond d’espoirs d’un sauvetage des banques américaines. Les valeurs financières profitent également du rachat surprise de Wachovia par sa concurrente Wells Fargo pour un montant d’environ 15,1 milliards de dollars en actions, contrant une offre précédente de Citigroup qui portait seulement une partie des activités. Michelin (+2,31% à 41,98 euros) progresse après la confirmation par son patron Michel Rollier des objectifs du groupe pour 2010, bien qu’il ait souligné que cela supposait “de nouveau une situation à peu près normale”, et noté le manque de visibilité actuel. |
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