Amen Invest et l’ouverture sur le marché financier


Par Mohamed BOUAMOUD

amen-invest1.gifCréée
en septembre 1993 en vue de boucler la chaîne des activités financière du
Groupe Amen (Comar, Hayett, des participations à Tunisie Leasing et
plusieurs autres filiales financières dans la gestion de fonds), Amen Invest
est une Société financière agréée Intermédiaire en Bourse et qui aligne
trois principales activités, à savoir l’intermédiation boursière, la gestion
des fonds, et l’ingénierie financière.

 

Lancée avec un capital
initial d’un million de dinars, puis multiplié par deux quelques années plus
tard, la Société a terminé l’exercice 2007 sur un chiffre d’affaires à
hauteur d’un million six cent mille dinars réparti presque équitablement sur
ses trois activités. Outre le siège, elle compte trois agences (Tunis,
Sousse et Sfax) où opèrent sa trentaine de cadres agissant dans les domaines
de la fiscalité, la comptabilité, les affaires juridiques, les finances
pures et les finances de marché.

 

A ses clientèles
particulières, Amen Invest offre les services de gestion des placements, les
services d’intermédiation financière, et les services de conseil en
placement, ou encore la gestion du patrimoine des clients particuliers.

 

Pour les entreprises,
elle offre des services d’ingénierie financière, mais aussi tout un ensemble
de métiers constituant une chaîne d’accompagnement des sociétés vers le
marché, allant du conseil en restructuration du passif à la préparation
d’émission et de montage financier devant aboutir à une ouverture sur le
marché, que ce soit à travers une émission obligataire ou une émission de
titres de capital, ou même une introduction en Bourse, celle-ci étant
considérée comme la dernière étape de la chaîne. Du fait d’être agréée
Listing sponsor, elle exploite un nouveau créneau consistant à accompagner
les entreprises de taille moyenne vers ce nouveau marché alternatif, et ce
tout au long de leur vie boursière.

 

La sortie sur le marché
ne pouvant se faire que sur plusieurs années, l’activité d’ingénierie
financière d’Amen Invest consiste à traiter plusieurs opérations devant
aboutir à des montages financiers spécifiques. Aussi, traite-t-elle
plusieurs opérations de transmission d’entreprises ou de préparation de
transmission des entreprises, surtout avec l’avènement de la loi inhérente à
la création des holdings et laquelle consent des avantages si toutefois
cette création peut aboutir à une sortie sur le marché. A cette nuance
importante que Amen Invest s’intéresse auxdites holdings dans leur
globalité, pas uniquement dans leur sortie sur le marché, et ce en vue de
d’avoir une préparation de transmission des Sociétés en les organisant sous
forme d’entreprises, ou selon le désir propre du chef d’entreprise, sachant
que la plupart des entreprises tunisiennes sont de taille moyenne et
généralement familiales. Il faut dire que nous sommes dans une situation
transitoire de fait.

 

Selon M. Adel Grar, PDG
d’Amen Invest, la plupart des entreprises du secteur privé ont été créées au
début des années 70, ce qui laisse entendre que leurs chefs, du moins la
majorité d’entre eux, sont à l’âge de la retraite ou presque : «Nous sommes
donc dans une phase de préparation de transmission, et les textes
règlementaires vont dans le sens de la facilitation de cette tâche-là. Notre
rôle est donc de trouver la solution tendant à adapter lesdits chefs
d’entreprise à transmettre, soit à leurs descendants, soit à leurs salariés,
ou encore une sorte d’institutionnalisation de la Société en vue de sa
transmission dans le cadre d’une cession pure et dure. La cession se fait
souvent au profit de nouveaux promoteurs devant donner un autre souffle à la
Société et ayant d’autres soucis et d’autres besoins, d’autant plus que le
contexte économique d’aujourd’hui est différent de celui dans lequel est née
l’entreprise ; d’où donc le besoin de les préparer».

 

Pour Amen Invest, c’est
donc un créneau considéré comme un très bon gisement pour la Bourse dans
l’avenir. Il est clair aujourd’hui que de grands groupes s’intéressent de
plus en plus à la Bourse, sauf que maintes entreprises familiales n’y sont
pas encore prêtes malgré leur volonté. En revanche, l’on envisage, pour les
dix années à venir, un secteur privé réellement capable d’enrichir la cote.
«Notre rôle, ajoute M. Grar, est de satisfaire au besoin de notre clientèle
d’accéder aux trésoreries, ainsi que les entreprises à besoin de
financement, d’une part ; et la Bourse en tant que marché, afin de veiller à
la régularité de la transaction, à la transparence des transactions, et à
l’efficience du marché pour que les prix pratiqués sur le marché reflètent
la vraie valeur. Pour cela, il faut toujours des gardiens du temple,
c’est-à-dire ceux qui orientent bien leurs clientèles pour que le mécanisme
de formation de prix se réalise dans de bonnes conditions».

 

Amen Invest est classée,
en termes de volumes, parmi les cinq premiers intermédiaires en Bourse sur
les 24 existants, mais parmi les trois premiers en termes de rentabilité.

 

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