Afrique : L’aide extérieure contribue à une culture de dépendance économique

Par : Tallel

L’aide extérieure au développement a “contribué à une culture de dépendance
économique” en Afrique, et empêche parfois les initiatives dans
l’entreprenariat, indique une déclaration publiée samedi à Lomé à la clôture
de la 3ème Conférence de l’Alliance des libéraux et démocrates
pour l’Europe, l’Afrique, le Pacifique et les Caraïbes (Aldepac).

 

“Depuis plus de 40 ans, l’aide extérieure au développement n’a pas eu tout
l’impact attendu sur l’amélioration du bien-être d’une grande majorité
d’Africains”, ont rappelé les participants à la conférence, close par le
président de l’Assemblée nationale (Parlement), Abass Bonfoh.

 

“Au contraire, elle (aide extérieure au développement) a contribué à une
culture de dépendance économique qui est en concurrence et empêche parfois
les initiatives dans l’entreprenariat”, selon le texte.

 

“Une nouvelle perspective est nécessaire afin de revigorer les économies
africaines et permettre l’émancipation économique”, selon la déclaration.

 

“L’initiative privée peut être le catalyseur de la croissance économique.
Une initiative privée dont l’objectif ne serait pas tant la recherche du
profit en tant que tel, mais l’opportunité pour tous de mettre en oeuvre
leurs idées et exercer leurs talents sur un marché ouvert”, ont appelé les
participants.

 

“Un commerce international ouvert et l’intégration régionale sont essentiels
pour la création de zones de libre-échange n’entravant pas les barrières
douanières. Afin de créer un climat favorable à l’investissement étranger,
il faut une structure combinant la bonne gouvernance, l’Etat de droit,
l’absence de corruption, une bureaucratie légère et l’accès aux crédits et
micro crédits”, ont-ils dit.

 

“Moins de dépendance du côté des pays bénéficiaires de l’aide implique plus
de “ownership”. Ceci requiert une plus grande aide budgétaire accompagnée
d’une responsabilité mutuelle adéquate, ce qui signifie un plus grand
contrôle démocratique des dépenses publiques. Les parlements pluralistes
devraient disposer des compétences appropriées pour réaliser ce contrôle
démocratique dans la plus grande transparence”, ont souligné les
participants.

 

La promotion de la dignité humaine dans le monde, la lutte contre le
changement climatique, la gestion de l’immigration, la lutte contre le
trafic d’êtres humains, le crime international organisé et le terrorisme, ne
sont que quelques problèmes globaux qui doivent être résolus d’urgence,
ajoute la déclaration.

 

Réunie du 26 au 28 juin à Lomé pour un séminaire intitulé “l’Afrique
libérée, Feuille de route de l’Etat libéral et démocrate”, l’Aldepac a
réaffirmé les valeurs de la démocratie libérale qui représente les moyens de
faire face aux défis.

 

Ouverte par le président togolais Faure Gnassingbé, cette conférence a
rassemblé les délégués de 24 pays d’Afrique, du Pacifique et des Caraïbes,
ainsi que de huit pays de l’Union européenne.

 

(Source :

http://www.casafree.com/
)