[26/06/2008 21:55:34] NEW YORK (AFP)
La Bourse de New York a terminé en forte baisse jeudi, plombée par une avalanche de mauvaises nouvelles en provenance des entreprises et une flambée des cours du pétrole au delà de 140 dollars le baril: le Dow Jones a perdu 3,01%, et le Nasdaq 3,33%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a lâché 355,97 points à 11.455,86 points, un niveau plus vu depuis septembre 2006. L’indice Nasdaq, à forte composante technologique, a reculé de 79,89 points à 2.321,37 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a quant à lui perdu 38,75 points à 1.283,22 points (-2,93%). “Tout était réuni pour une tempête: nous avons des dégradations de recommandations, les prix du pétrole qui ont franchi les 140 dollars le baril, l’or qui est monté en flèche, le dollar qui était sous pression…” a énuméré Peter Cardillo, d’Avalon Partners. Dans le rouge dès le début de la séance, Wall Street a reçu le coup fatal à moins de deux heures de la cloche avec un nouveau record de l’or noir, alors que l’inflation se trouve ces derniers temps au centre de l’attention des investisseurs. En outre, “le mouvement a été amplifié par la fin du trimestre, qui poussent certains investisseurs à se retirer du marché”, a ajouté M. Cardillo. En début de séance, l’attention s’était portée vers une série de nouvelles qui ont été jugées préoccupantes sur le front des entreprises. Goldman Sachs a abaissé jeudi sa recommandation sur le constructeur automobile General Motors (-10,77%) de “neutre” à “vendre” et a abaissé son suivi des banques d’affaires d'”attractif” à “neutre”. Selon les analystes de Goldman Sachs, Citigroup (-6,26%) va procéder à de nouvelles dépréciations d’actifs et aurait besoin, tout comme Merrill Lynch (-6,80%), de lever davantage de fonds pour faire face à ses pertes. Toujours dans le secteur financier, Bank of America (-6,76%) a confirmé qu’elle comptait mener à bien sa reprise de Countrywide Financial (-3,49%) au 1er juillet, en dépit de l’ouverture de plusieurs nouvelles procédures à l’encontre du premier prêteur hypothécaire du pays. La banque a indiqué qu’elle comptait supprimer 7.500 emplois à l’issue de la fusion. Le canadien Research In Motion (RIM), fabricant du téléphone multifonctions BlackBerry, a publié un doublement de son bénéfice et de ses ventes trimestriels, mais ses résultats demeuraient légèrement inférieurs aux attentes des marchés financiers. Le titre a chuté de 13,43%. L’éditeur de logiciels pour les entreprises Oracle (-4,76%) a de son côté annoncé une hausse de 27% de son bénéfice trimestriel, mais a “donné des prévisions décevantes”, ont jugé les analystes de Briefing.com. Ces deux dernières annonces “ne sont pas particulièrement mauvaises, mais elles ont amplifié les inquiétudes au sujet d’une série d’avertissements sur résultats à attendre lors des prochaines semaines”, ont-ils ajouté. Même Nike (-9,81%), qui a fait état mercredi de résultats supérieurs aux attentes du marché pour le quatrième trimestre, était lourdement sanctionné, en raison “d’inquiétudes sur les perspectives de croissance du groupe aux Etats-Unis”, selon Mark Fightmaster, de Schaeffers. Noyée par ce flot de nouvelles d’entreprises, la révision jeudi matin de la croissance américaine à 1,0% au premier trimestre (en rythme annuel), au lieu de 0,9%, n’a pas suffi à rassurer les investisseurs, pas plus que le rebond surprise des reventes de logements en mai. Le marché obligataire a monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 4,033%, contre 4,115% mercredi soir, et celui à 30 ans à 4,603%, contre 4,657% la veille. |
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