[19/06/2008 20:18:00] NEW YORK (AFP)

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La Bourse de New York, le 18 janvier 2008 (Photo : Mario Tama)

La Bourse de New York continuait d’évoluer dans le rouge jeudi à mi-séance, de nouvelles pertes attendues chez la banque Citigroup ramenant au premier plan la crise: le Dow Jones cédait 0,26% et le Nasdaq 0,07%.

Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) reculait de 30,78 points à 11.998,28 points, un plus bas depuis plus de trois mois.

L’indice Nasdaq, à forte composante technologique, perdait quant à lui 1,65 point à 2.428,06 points, et l’indice élargi Standard and Poor’s 500 5,49 points à 1.332,32 points (-0,41%).

“Citigroup plombe tout le secteur financier et par ricochet la tendance”, annonçaient les analystes du site d’informations financières Briefing.com.

Citigroup (-4,02%), l’une des institutions financières les plus touchées par la débâcle des “subprime”, a dit jeudi s’attendre à un deuxième trimestre aussi mauvais que le premier et devrait faire état de nouvelles dépréciations d’actifs lors de la publication de ses résultats trimestriels le 18 juillet.

Cette annonce a jeté une ombre sur l’ensemble des valeurs bancaires: L’action de sa rivale Merrill Lynch décrochait ainsi de 3,41%, Bank of America de 4,47%, Morgan Stanley 3,83%, JP Morgan de 3,64%, Lehman Brothers de 1,90% et Washington Mutual de 2,02%.

Mercredi, Wall Street avait déjà été rattrapée par la crise, le secteur financier annonçant de nouvelles pertes massives et les premiers résultats trimestriels d’entreprises des autres secteurs s’avérant décevants: le Dow Jones avait perdu 1,08%, le Nasdaq 1,14%, et le SP 500 0,97%.

“Les investisseurs sont devenus beaucoup plus pessimistes sur l’économie qu’ils ne l’étaient ces derniers jours”, expliquait Al Goldman, analyste à la maison de courtage Wachovia Securities. “L’environnement économique est redevenu aussi morose qu’il l’était au début du mois d’avril”, ajoutait l’analyste.

Principal indice économique publié jeudi, l’activité industrielle de la région de Philadelphie (nord-est des Etats-Unis) a reculé de 17,1 points en juin, contre un repli de seulement 10 points attendu. Elle s’est même davantage contractée par rapport au mois de mai (-15,6 points).

En revanche, l’indice composite de l’activité économique aux Etats-Unis, censé préfigurer l’évolution de la conjoncture dans les six prochains mois, a progressé de 0,1% en mai, comme en avril, ce qui semble écarter l’hypothèse d’une récession dans la première économie mondiale.

“Il n’empêche que la croissance reste faible à cause de l’accélération de l’inflation. C’est cette stagflation qui inquiète les investisseurs et justifie la baisse du marché”, commentait Peter Cardillo (Avalon Partners).

De façon générale, les investisseurs craignent le retour de la crise du crédit et les conséquences de la flambée des prix de l’énergie sur les bénéfices à venir des entreprises, avancent les analystes.

Sur le front de l’emploi, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont baissé moins que prévu la semaine dernière à 381.000 inscriptions, contre 375.000 attendues.

Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 4,162%, contre 4,154% mercredi soir, tandis que celui à 30 ans était inchangé à 4,730%.

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 19/06/2008 20:18:00 – Â© 2008 AFP