Les femmes chefs d’entreprises dans la sphère économique : «ça avance lentement»

«Les femmes chefs d’entreprise dans la sphère économique», c’est le sujet
d’un rapport élaboré par la fondation internationale de recherche, Cawtar,
et l’ISG Tunis. Ce rapport concrétise, après une longue attente, la
transmission de voix des femmes d’affaires tunisiennes en évoquant leurs
besoins mais aussi en détectant leurs points faibles.

 

Cette étude, première dans son genre, a été présentée par la Chambre
nationale des femmes chefs d’entreprise, lors d’un petit déjeuné organisé le
mercredi 4 juin 2008, au club d’Alyssa à Sidi Bou Saïd en présence d’une
centaine de femmes chefs d’entreprise qui ont largement discuté les
résultats du rapport et ses recommandations.

 

Les principaux résultats ont été expliqués par Dr. Ali Ben Yahia, directeur
du département marketing et commerce international à l’ISG Tunis. D’après le
rapport, M. Ben Yahia a détecté les attentes des femmes chefs d’entreprise
qui concernent surtout les TIC, le marketing et le soutien pour
l’exportation. La plus importante conclusion faite par ce chercheur est que
«la situation des femmes chefs d’entreprise avance mais à pas lent».

 

A la lumière de ce rapport, Mme Soukaina Bouraoui, présidente de Cawtar, a
expliqué que la femme en Tunisie, bien qu’elle soit active au niveau social
et économique, reste encore «privée de son rôle politique». La présidente de
Cawtar a insisté, dans ce sens, sur l’importance d’élaborer de tels rapports
dans le but de traiter scientifiquement et avec rigueur les besoins de la
femme chef d’entreprise qui doit «s’imposer sur la scène politique». Elle a
ensuite déclaré que cette étude va être suivie par d’autres suite à une
demande récemment émergente de la part de CNFCE et d’autres organismes
étatiques…

 

Cependant, les experts qui ont réalisé cette étude ont exprimé leur
inquiétude concernant la timidité de la participation des femmes chefs
d’entreprise à ce rapport. En effet, le nombre des femmes qui ont accepté de
répondre au questionnaire de l’étude est très peu (197) et les refus sont
nombreux sans motif convaincant. Ce qui nous ramène à dire que la CNFCE a
encore du pain sur la planche en matière de communication et de
sensibilisation de ses membres vis-à-vis de l’utilité de ces études, surtout
que la recherche n’est jamais utile sans son application sur le terrain.


H.C.