Tourisme : Tenons-nous les promesses du Sud ?


Par Maryam OMAR

Etes-vous allés récemment
à Kébili, l’une des villes du sud tunisien qui se trouvent aux abords du
Chott el Jérid ? La région est d’une grande beauté et, de plus, elle possède
cette aura qu’ont les oasis, passablement mystérieuses, peut-être aussi
mystiques.

 

De quoi attirer des
cohortes de citadins du monde entier ; tous ceux qui ont besoin de changer
radicalement de paysage, qui ont besoin d’extrême et de beauté brute, qui
ont besoin d’oublier pour un moment le chronomètre et la compétition.

 

Le hic, c’est qu’il faut
mettre tout cela en valeur. Parfaire l’image chez nous et la promouvoir chez
le ‘’client’’ potentiel ! C’est aussi simple que cela quand on l’énonce mais
c’est autre chose quand on passe en revue ce qui est et ce qui a été fait.

 

Kébili est, de ce point
de vue, un cas d’école. La nature l’a dotée des meilleurs atours mais tout
cela a été si mal dégrossi, si naïvement mis en valeur… qu’il est impossible
d’y voir un quelconque lyrisme, la moindre expression de séduction, une
seule dimension d’attachement. Tout semble posé là, pêle-mêle ; une oasis,
du Sahara, du Chott, quelques bâtisses qui méritent à peine le nom d’hôtel,
une ‘’ville’’ sans curiosités… en attente du bon vouloir des agenciers.

 

Bien sûr, Kébili n’est
pas Tozeur ; la perle du Sahara… mais même Tozeur souffre de maux
semblables, il est vrai à moindre échelle. Toujours la même médiocrité du
‘’packaging’’. Voyez-vous, nous ne savons pas encore emballer… au propre et
au figuré !!