UIMM : le bras droit de Denis Gautier-Sauvagnac mis en examen

 
 
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Vue prise le 03 octobre 2007 à Paris du siège de l’UIMM (Photo : Medhi Fedouach)

[14/02/2008 19:49:16] PARIS (AFP) Le délégué général adjoint de l’UIMM, Dominique de Calan, a été mis en examen jeudi pour complicité et recel d’abus de confiance dans l’affaire des retraits suspects en liquide des caisses de l’organisation patronale de la métallurgie, a-t-on appris de source proche du dossier.

Le bras-droit de Denis Gautier-Sauvagnac est sorti libre du pôle financier et ne s’est pas vu imposer de contrôle judiciaire, selon cette source.

Le parquet n’avait pas pris de réquisition de mise en examen ni de placement sous contrôle judiciaire, selon une source judiciaire.

Le chef de “recel d’abus de confiance” vise la perception par M. de Calan de primes prélevées sur ces fonds en liquide.

Le chef de “complicité d’abus de confiance” concerne quant à lui l’ensemble des retraits en liquide suspects (19 millions d’euros) opérés entre 2000 et 2007 sur quatre comptes que possède l’Union des industries et métiers de la métallurgie dans deux établissements bancaires.

Denis Gautier-Sauvagnac, qui doit abandonner dans l’année le poste-clef de délégué général de l’organisation patronale pour partir en retraite, a été mis en examen le 15 janvier par le juge Roger Le Loire pour “abus de confiance”, “recel d’abus de confiance” et “travail dissimulé”.

Sur les 19 millions d’euros en espèces retirés sous son autorité, un million d’euros selon l’entourage de M. Gautier-Sauvagnac, trois millions selon le parquet, ont été utilisés comme compléments de salaires pour les collaborateurs de l’UIMM.

Quelque 2,3 millions d’euros ont été retrouvés dans des coffres de l’UIMM lors de perquisitions menées au cours de l’enquête préliminaire ouverte fin septembre.

Malgré d’importants moyens déployés au cours de cette enquête puis la désignation d’un juge début décembre, la destination du reste des fonds reste inconnue.

Tout cet argent provient d’une caisse de secours mutuel créée en 1972, l’Epim, destinée à soutenir les entreprises adhérentes ayant subi des préjudices lors de conflits sociaux, mais de l’utilisation des fonds retirés en liquide, Denis Gautier-Sauvagnac ne dit rien.

“J’ai procédé, comme mon prédécesseur, à des remises de fonds aux représentants des organismes participant à la vie sociale de notre pays”, avait expliqué Denis Gautier-Sauvagnac, visant ainsi sans les nommer les organisations syndicales.

Il justifie son silence par la nécessité d’éviter “un grand déballage mettant en cause tel ou tel organisme”. Cela “ne serait pas bon, du point de vue de l’intérêt général”, selon lui.

 14/02/2008 19:49:16 – © 2008 AFP