Maghreb : les cinq «commandements» du FMI pour améliorer le climat des investissements

Maghreb : les cinq «commandements» du FMI pour améliorer le climat des
investissements

Améliorer le climat des
investissements est une absolue nécessité pour le Maghreb. Car mieux lotie
que la moyenne des pays en développement, la région est, pour ce qui du
niveau des investissements, «en deçà du niveau de nombre de pays émergents
et l’Europe Centrale », souligne M.Murilo Portugal, directeur adjoint du
Fonds Monétaire International (FMI), en ouverture de la Conférence sur le
rôle du secteur privé dans le développement et l’intégration régionale au
Maghreb, organisée à Tunis (28-29 novembre 2007). Le FMI organise cette
manifestation dans le cadre de la véritable «croisade » qu’il mène depuis
deux en vue de pousser les pays de l’Union du Maghreb Arabe à aller plus
loin sur le chemin de l’intégration économique.

 

Afin d’atteindre l’objectif fixé,
d’une augmentation du volume des investissements, M.Portugal recommande aux
«Cinq » (Tunisie, Algérie, Maroc, Libye et Mauritanie) de mener …cinq
actions.

 

D’abord, les pays de la région
doivent «renforcer le cadre légal des droits de propriété et des lois
commerciales ». Explications du directeur adjoint du FMI : «les
investisseurs préfèrent investir là où les droits de propriété sont bien
définis et totalement respectés, puisque les retours sur investissement sont
alors plus sûrs. Or, malgré les améliorations enregistrées au Maghreb (en
matière d’enregistrement de la propriété, d’applicabilité des contrats à
travers des normes comptables améliorées, d’amélioration de la protection de
la propriété intellectuelle) », «il demeure encore un fossé entre la
promulgation des lois et leur application, et la résolution des disputes
commerciales est malheureusement encore lente ».

 

Deuxième recommandation du FMI,
«les facteurs du marché » doivent être «plus efficients ». M.Portugal pointe
en particulier du doigt «la réglementation rigide du marché du travail,
souvent associée avec chômage et faible productivité ». Mais l’adjoint du
patron du FMI demande un «renforcement de la compétition à travers la
restructuration et la privatisation de quelques unes des entreprises
publiques dans les secteurs des biens et services et à travers l’ouverture
des frontières à des entreprises étrangères ».

 

Troisième commandement du FMI, il
faut alléger les procédures de création des nouvelles entreprises, un
domaine dans lequel il y a encore «une marge de progression », malgré les
progrès accomplis.

 

Le directeur adjoint du FMI
appelle aussi –quatrième recommandation- à «améliorer l’efficacité de
l’administration, y compris à travers la simplification des lois ».

 

Enfin, l’infrastructure est le
dernier facteur sur lequel M.Portugal juge nécessaire d’agir afin d’en
améliorer la qualité et la couverture. Parce que les performances des
entreprises sont meilleures quand les coûts des transactions sont minimisés
à travers «l’accès à la technologie appropriée, des systèmes de
télécommunications développés, un approvisionnement en énergie efficient et
des services de transport hautement performant », «l’amélioration des
infrastructures continue à figurer en tête de l’agenda des pays maghrébins
».


M.M.