Négociations de Doha : “il reste peu de temps”, avertit Pascal Lamy

 
 
SGE.KTZ53.140807155813.photo00.quicklook.default-245x163.jpg
Le directeur de l’OMC Pascal Lamy, le 9 mai 2007 à Genève (Photo : Fabrice Coffrini)

[14/08/2007 16:04:06] GENÈVE (AFP) Il “reste maintenant peu de temps” pour mener à bien les négociations du cycle de Doha pour la libéralisation des échanges commerciaux mondiaux, a averti mardi Pascal Lamy, le directeur général de l’organisation mondiale du Commerce (OMC).

C’est “pour nous la tâche la plus ardue cette année”, a jugé M. Lamy en introduction du rapport annuel de l’OMC présenté mardi à Genève.

“Ces négociations ont été au centre de nos travaux pendant l’année écoulée et il nous reste maintenant peu de temps pour les mener à bien”, a averti le directeur général de l’OMC, un mois après le gel des négociations qui a suivi l’échec de pourparlers entre l’Union européenne, les Etats-Unis, le Brésil et l’Inde.

“Pour conclure ces négociations dans un proche avenir, comme les Membres se sont engagés à le faire, nous devrons faire dès que possible des progrès importants dans les domaines cruciaux que sont les subventions agricoles et les droits de douane sur les produits agricoles et les produits industriels”, a souligné M. Lamy.

Le calendrier s’annonce en effet très serré: les discussions vont reprendre début septembre et l’OMC souhaite parvenir à boucler l’ensemble de la négociation, qui comprend aussi des sujets comme les services ou la pêche, avant la fin de l’année ou au tout début de l’an prochain.

L’objectif est de conclure avant l’approche des élections présidentielles américaines de novembre 2008 qui risquent de compliquer toute concession de la part de Washington.

“La conclusion d’un accord dans le cadre du cycle de Doha enverrait aux gouvernements, aux agents économiques et au public en général un message de confiance bien nécessaire”, a relevé le directeur général de l’OMC.

“Cela montrerait que nous restons attachés à l’ouverture des marchés et aux règles multilatérales et que les fondements de l’économie mondiale sont renforcés”, a-t-il commenté.

En effet “les risques qui pèsent sur les marchés financiers et immobiliers et les importants déséquilibres du commerce des marchandises et des services rendent les perspectives pour 2007 plus incertaines et font craindre un ralentissement de l’économie et de l’expansion du commerce l’année prochaine”, s’inquiète le rapport de l’OMC.

“La croissance économique mondiale en 2007, estimée par tous les prévisionnistes à environ 3%, pourrait entraîner un ralentissement de la croissance du commerce des marchandises qui tomberait à environ 6%, contre 8% en 2006”, selon l’organisation.

 14/08/2007 16:04:06 – © 2007 AFP