Woerth : croissance supérieure à 2,25% pour équilibrer finances avant 2012

 
 
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Le ministre du Budget Eric Woerth lors d’une conférence de presse, le 4 juillet 2007 à Paris (Photo : Stéphane de Sakutin )

[17/07/2007 09:45:24] PARIS (AFP) Le ministre du Budget Eric Woerth a jugé mardi sur LCI qu’une croissance supérieure à 2,25% permettrait à la France de réduire son endettement sous 60% de son produit intérieur brut (PIB) et d’équilibrer ses finances publiques avant 2012, tempérant ainsi ses propos de la veille.

“J’ai dit que nous allions essayer de caler les dépenses publiques sur une croissance de 2,25%”, a dit le ministre sur la chaîne de télévision LCI.

Il a ajouté qu’au-delà de 2,25%, sachant que le gouvernement prévoit de “réduire la dépense publique à peu près de moitié par rapport au rythme de croissance de la dépense publique aujourd’hui”, la France serait “au rendez-vous de l’équilibre et du désendettement plus vite, donc avant 2012”.

“Si c’est 3%, c’est d’autant plus facile, mais 2,50% ça facilite aussi les choses”, a-t-il insisté.

Lundi, M. Woerth avait mentionné un rythme de croissance de 3% pour atteindre le double objectif d’assainissement des finances publiques d’ici 2010, comme le précédent gouvernement s’y était engagé en avril aux côtés des autres pays de la zone euro.

Si la croissance “est au rendez-vous et atteint 3%, le double objectif d’une dette inférieure à 60% du PIB et d’un équilibre des finances publiques pourra être atteint dès 2010”, avait déclaré M. Woerth.

“Sinon, il sera décalé, mais au plus tard en 2012, pour peu que la croissance atteigne 2,25%”, avait-il ajouté.

Le président Nicolas Sarkozy, élu début mai, a repoussé ce double objectif à 2012, suscitant l’ire de ses partenaires européens.

Il veut mettre la priorité sur un coûteux programme de relance de la demande, axé sur un ensemble de réformes fiscales, dit “paquet fiscal”, dont le coût est estimé par le gouvernement à 13 milliards de dollars par an en rythme de croisière.

Le gouvernement table sur une croissance de 2,25 à 2,5% en 2007, et de 2,5% en 2008. L’Insee prévoit une croissance de seulement 2,1% pour 2007, et l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) anticipe 2,2% en 2007 et 2008.

Par ailleurs, interrogé sur LCI mardi sur la possibilité d’instaurer un impôt minimal, M. Woerth a déclaré que c’était “une piste qui (devait) être regardée comme d’autres”, et que le gouvernement allait notamment se pencher sur “le problème des niches fiscales”.

Par ailleurs, il a admis que des privatisations étaient à l’étude: “il y a dans le budget de l’Etat un volant d’à peu près de 8 milliards d’euros de privatisations en 2007, en 2008 nous verrons”.

“L’Etat est à la fois endetté, de l’autre côté, il a un patrimoine dans lequel il y a de l’immobilier et aussi des participations financières. Il faut jouer sur les deux tableaux pour désendetter plus vite l’Etat”, a-t-il expliqué.

Il a refusé de dire si une cession de participation dans EDF était à l’étude: “EDF vaut cher mais d’autres pistes peuvent être explorées”, a-t-il éludé.

 17/07/2007 09:45:24 – © 2007 AFP