L’Afrique et «L’économie du changement climatique »

Par : Tallel

Sous l’égide de
la Banque
africaine de développement (BAD) Sir Olivier Stern et Paul Collier tiendront
une conférence de presse le 10 juillet 2007 à Tunis. Cette conférence
portera sur deux thèmes essentiels, à savoir ‘’l’économie du changement
climatique : quelles leçons pour l’Afrique’’ et ‘’quelle assistance apporter
aux Etats sortant du conflit ?’’, exposés par les deux conférenciers.

 

Directeur de la
Commission Blair pour l’Afrique et l’économiste en chef de
la Banque
mondiale, Sir Olivier Stern placera son intervention dans une perspective
africaine, et ce d’autant plus qu’il estime que ‘’les coûts et les risques
globaux du changement climatique seront équivalents à une perte d’au moins
5% du PIB mondial chaque année, aujourd’hui et pour toujours…’’. Pis encore,
Pour Sir Stern, ‘’si l’on prend en compte un éventail plus vaste de risques
et conséquences, les estimations des dommages pourraient s’élever à 20% du
PIB ou plus’’.

 

Mais ce n’est pas tout,
puisque l’économiste attire l’attention sur le fait que ‘’145 à 220 millions
de personnes supplémentaires en seraient réduites à vivre avec moins de 2
dollars par jour, sans compter que 165.000 à 250.000 cas supplémentaires de
décès par an pourrait toucher les enfants en Asie du Sud et en Afrique
subsaharienne à l’horizon 2100, du seul fait  des pertes de revenus’’.

 

De là, Sir Stern tire une
conclusion on ne peut plus alarmiste mais logique : ‘’c’est toute l’économie
du développement qui sera impactée par les changement climatiques et,
partant le mode de fonctionnement même des agences de développement’’.

 

Pour sa part, M. Paul
Collier, chercheur au centre d’études sur les économies africaines de
l’université d’Oxford, interviendra sur l’assistance que les institutions de
développement doivent apporter aux pays qui sont récemment sortis de
conflits armés ou guerres civiles. Dans ce cas, M. Collier pense que les
‘’ces stratégies doivent se distinguer des autres politiques de
développement, car les pays sortant de conflit héritent de politiques
économiques caractérisées par un dysfonctionnement très élevé nécessitant
une approche singulière…’’.