Nigeria : un groupe armé annonce qu’il va relâcher des otages étrangers

 
 
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Des sépartistes rebelles nigérians dans le delta du Niger en février 2006 (Photo : Dave Clarck)

[11/06/2007 16:08:25] LAGOS (AFP) Un groupe armé nigérian a annoncé lundi dans un communiqué qu’il s’apprêtait à libérer dans la soirée la dizaine d’étrangers qu’il retient en otage.

“Nous relâchons tous les ressortissants étrangers que nous retenions en otage, et les remettons au gouverneur de l’Etat de Bayelsa (sud), Timipre Sylva-Sam, et à celui de l’Etat de Rivers, Celestine Omehia, respectivement”, déclare le groupe dans un communiqué.

Le groupe a donné une liste de dix noms.

Le communiqué est signé par Godswill Tamuno et Alaebi Oyinye. Le groupe de Tamuno se présente comme étant le Mouvement d’émancipation du delta du Niger (MEND), mais, selon les milieux pétroliers il s’agit d’une faction issue du MEND, alors que selon d’autres sources il s’agirait en fait d’une branche des Communautés Ijaws Fédérées du Delta du Niger (FNDIC).

Pour les milieux pétroliers, Tamuno est l’un des chefs qui ont pris en otages 24 Philippins au début de l’année.

Le groupe déclare relâcher les otages pour des “raisons humanitaires” mais être décidé à “davantage d’hostilités dans la région” si “le nouveau gouvernement d’Umaru Yar’Adua manque, comme son prédécesseur” aux promesses faites aux groupes armés de la région.

Dans leur communiqué les preneurs d’otages déclarent attendre la libération immédiate et sans conditions de deux leaders de la région: Mujahid Asari Dokubo et Diepreye Alamieyeseigha, détenus par l’Etat fédéral.

Le groupe demande également à la compagnie Shell de “payer immédiatement aux indigènes de l’Etat de Bayelsa 1,5 milliard de dollars (1,04 milliard d’euros) à titre de compensation pour la dégradation de l’environnement et les pollutions”.

Enfin le communiqué réclame “la démilitarisation immédiate et inconditionnelle de la Terre Ijaw et le territoire du Delta du Niger”.

L’identification du groupe n’était pas immédiatement possible par les sources sécuritaires, mais le chef de la police de Bayelsa, Julian Okpaleke, a déclaré qu’il serait en mesure de commenter la situation dans la soirée.

 11/06/2007 16:08:25 – © 2007 AFP