Relaxe confirmée en appel pour le blogueur poursuivi par la mairie de Puteaux

 
 
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Le journaliste-blogueur Christophe Grébert, le 3 février 2006 au Palais de justice de Paris (Photo : Bertrand Guay)

[06/06/2007 14:34:19] PARIS (AFP) La cour d’appel de Paris a confirmé mercredi la relaxe du journaliste-blogueur Christophe Grébert, qui était poursuivi en diffamation pour avoir mis en cause sur son site personnel en 2004 la mauvaise gestion de la municipalité UMP de Puteaux (Hauts-de-Seine).

La 11è chambre de la cour d’appel a confirmé le jugement rendu en première instance en mars 2006, relaxant à la fois le journaliste-blogueur M. Grébert et son coprévenu, le quotidien Le Parisien.

M. Grébert était est poursuivi avec Le Parisien puisqu’il s’était inspiré d’un article du quotidien du 26 avril 2004, rapportant des pratiques douteuses à la mairie de Puteaux, pour rédiger sur son blog le commentaire qui était jugé diffamatoire par les plaignants.

L’article en question, que M. Grébert avait ensuite crédité de commentaires positifs sur son blog personnel (www.monputeaux.com), relatait le licenciement d’une employée de la mairie après qu’elle eut alerté ses supérieurs sur des soupçons d’irrégularités dans l’attribution d’un marché pour la réalisation d’une piste de ski artificielle dans la commune.

La municipalité dirigée par la famille Ceccaldi-Raynaud (aujourd’hui la fille Joëlle, à l’époque le père Charles) avait décidé de porter plainte, jugeant ces affirmations diffamatoires.

Pour sa défense, M. Grébert, journaliste radio à RFM et par ailleurs militant PS, a toujours soutenu que son blog – ouvert en 2002 après l’échec de Lionel Jospin à la présidentielle – témoignait d’un “engagement citoyen” pour informer les autres administrés de Puteaux sur ce qu’il observait en ville.

En 2006, le tribunal correctionnel de Paris avait justifié la première relaxe en relevant notamment que “le prévenu dirigeant le site litigieux à titre purement privé et bénévole n’était pas tenu de se livrer à une enquête complète et la plus objective possible sur les faits qu’il évoquait”.

“Ca fait quatre à zéro”, a réagi mercredi M. Grébert après la décision de la cour d’appel, en rappelant être sorti victorieux d’une autre procédure face aux mêmes protagonistes, également en première instance et en appel.

En avril, la cour d’appel de Versailles avait confirmé la condamnation de Joëlle et Charles Ceccaldi-Raynaud à 2.500 euros d’amende chacun, respectivement pour diffamation et complicité. Ils avaient insinué dans une lettre publiée sur le site de la mairie que M. Grébert était pédophile.

 06/06/2007 14:34:19 – © 2007 AFP