PSA : la direction explique son plan de 4.800 suppressions de postes en 2007

 
 
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Le directeur des ressources humaines de PSA Peugeot-Citroën Jean-Luc Vergne, le 9 mai 2007 à Paris (Photo : Pierre Verdy)

[09/05/2007 17:40:07] PARIS (AFP) PSA Peugeot-Citroën a expliqué mercredi lors d’un comité central d’entreprise extraordinaire à Paris comment elle comptait parvenir à 4.800 suppressions de postes en 2007 en France, sur la base de départs volontaires, face à des syndicats résignés, à l’exception de la CGT.

Les cinq syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC, FO et GSEA) signataires en avril d’un accord de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) ont donné un avis favorable à sa mise en oeuvre pour accompagner ces suppressions de postes, a précisé la direction.

Pour la CGT, qui dénonce “un plan de licenciements caché”, “il sera délicat de mobiliser les salariés tant ce plan reste flou”.

Les suppressions n’ont pas été fixées site par site afin de faciliter le volontariat, ont rapporté les syndicats.

La CFDT “a regretté que le président de PSA ait renoncé en si peu de temps à l’objectif de production de 4 millions de véhicules pour le fixer à 3,3 millions”.

Jean-Luc Vergne, directeur des ressources humaines, a déclaré que “la dégradation des ventes en Europe de l’Ouest et de la rentabilité du groupe nous conduit, pour redresser l’entreprise, à accélérer la réduction des coûts et des frais de structure”.

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Le siège de PSA Peugeot-Citroën, le 9 mai 2007 à Paris (Photo : Pierre Verdy)

“Nous avons choisi de ne pas recourir à des plans sociaux avec licenciements. Le dispositif (…) conduit à ne pas remplacer les partants”, soit “parce qu’ils ont un projet professionnel à l’extérieur de l’entreprise”, soit “parce qu’ils veulent faire valoir leur droit à la retraite”, a-t-il précisé.

Quelque 1.800 ouvriers professionnels, 1.800 employés ou agents de maîtrise (ETAM) et 1.200 ingénieurs devraient partir.

Selon les syndicats, 400 commerciaux, 1.470 emplois de l’amont technico-industriel (conception des véhicules), 2.300 du secteur industriel (hors fabrication directe), et quelque 500 emplois administratifs sont visés.

Tous les sites devraient connątre des d̩parts, mais les quatre centres techniques РV̩lizy et Carri̬res-sous-Poissy (Yvelines), Sochaux-Belchamp (Doubs), La Garenne (Hauts-de-Seine) Рdevraient ̻tre particuli̬rement affect̩s, selon les m̻mes sources.

La direction a prévu un budget d’en moyenne une année de salaire par partant. Les futurs retraités, évalués à un millier, recevront trois mois de salaire brut en plus des indemnités légales, et ceux ayant trouvé un nouvel emploi verront leur indemnité de licenciement majorée de six mois de salaire.

La CFE-CGC a demandé “une réévaluation substantielle” des aides à la mobilité.

Le plan, mis en oeuvre après la tenue le 15 mai de 31 comités d’établissement, doit débuter le 1er juin et prendre fin le 13 décembre. “Nous avons prévu à tout moment de pouvoir arrêter ou continuer”, selon la progression des départs, évaluée mensuellement, a précisé le DRH, qui n’exclut pas de “poursuivre” les mesures au-delà de 2007.

L’accord de GPEC a été signé pour trois ans et plusieurs syndicats s’interrogent sur 2008 et la suite.

Ils pourraient obtenir des précisions à l’occasion, le 23 mai, d’une assemblée générale consacrée au plan d’action CAP 2010, annoncé en février par le nouveau président du directoire de PSA, Christian Streiff.

Ce plan aura des conséquences sur les sites du monde entier et les sous-traitants, soulignent les syndicats.

Le précédent PDG, Jean-Martin Folz, avait lancé en 2006 un plan de suppressions de 10.000 postes dans la production en Europe – 7 à 8.000 en France – dont environ 7.000 ont été réalisées sur le continent et ce plan se poursuit parallèlement, a admis la direction.

 09/05/2007 17:40:07 – © 2007 AFP