Les échanges de maisons se développent grâce à internet

 
 
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Des villas au bord d’un canal à Venice en Californie (Photo : David McNew)

[08/05/2007 11:30:42] PARIS (AFP) Troquer son appartement pour une villa californienne au bord de la mer pour les vacances, ce n’est plus forcément un rêve grâce aux échanges de maisons sur internet qui rencontrent un succès croissant en France.

Pour cela, nul besoin d’habiter un palace, surtout si l’on réside à Paris ou dans une région touristique. “La France est très demandée. Le rapport est d’environ deux ou trois étrangers qui recherchent une destination dans l’Hexagone pour un Français qui veut partir”, indique à l’AFP Homelink International (homelink.fr), un des pionniers du concept.

Lancés dans les années 50 par des enseignants et des chercheurs américains et européens, les échanges de maisons se sont longtemps pratiqués sur catalogue avant de connaître un dynamisme accru ces dernières années grâce à internet.

“Mon petit appartement à Montparnasse intéresse. Je l’ai échangé cinq fois et j’ai toujours obtenu la destination que je visais”, souligne Ariane Amory, journaliste. Elle s’est lancée dans le troc de maison via l’organisme Intervac (intervac.com) lorsque sa fille pré-adolescente a eu envie de “voir du pays”. “Au départ, ce sont des considérations financières qui m’ont motivée”, explique-t-elle.

Elle garde un souvenir ébloui de son échange à Los Angeles : une maison particulière perchée sur les hauteurs de Malibu, avec une immense terrasse donnant sur l’océan. “A mon arrivée, je me suis assise sur la valise et j’ai flippé car je craignais que mon trois-pièces ne soit pas à la hauteur”, explique-t-elle. Mais le couple d’Américains a trouvé l’appartement “very charming”.

Marisol Vila-Lezié, professeur, n’a jamais eu de mal à échanger sa maison d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), située à 20 minutes de Paris en RER. Elle a troqué quatre fois son pavillon contre des destinations en Europe et aux Etats-Unis.

Son expérience américaine reste la plus forte: “une très grande villa avec piscine à Tucson en Arizona. Nos hôtes, des retraités, avaient multiplié les attentions. Le réfrigérateur était plein, il y avait deux voitures et ils avaient acheté des jeux pour nos enfants”, explique l’enseignante. Cet été, elle échange à nouveau son pavillon avec ce couple d’Américains.

Pour trouver une maison à son goût, mieux vaut s’y prendre assez tôt, d’autant que les tarifs des billets d’avions sont alors meilleur marché, indique trocmaison.com.

“Il faut plusieurs semaines pour choisir et concrétiser un échange”, relève Intervac.

Tout repose sur la confiance réciproque. “Nous proposons des contrats type à remplir mais ils n’ont pas de valeur juridique”, souligne Intervac qui précise que l’organisme n’est “pas responsable en cas de litige”. “Si nous recevons des plaintes, nous pouvons exclure l’adhérent de notre site et de notre catalogue”, ajoute la société.

Il arrive qu’il y ait de la casse. “Lors d’un échange avec des Autrichiens, mes deux fils avaient endommagé un sommier à latte en sautant dessus. J’en ai racheté un”, explique Marisol Vila-Lezié. Ses hôtes, eux, avaient cassé sa télévision et n’avaient pas prévenu.

“Mais globalement les gens sont contents. Les vraies plaintes sont rares”, selon Intervac. Parfois, les gens ont des reproches à faire au niveau de la propreté, les normes n’étant pas toujours les mêmes selon les nationalités.

Un constat partagé par Homelink qui recense très peu de plaintes. “Il y a en revanche parfois des désistements et dans ce cas on passe une annonce d’urgence pour trouver un autre point de chute à l’abonné”, explique l’organisme.

Plusieurs sites payants proposent de mettre en relation des particuliers qui souhaitent échanger leur maison ou appartement.

– Homelink International (homelink.fr), créé dans les années 50, recense environ 15.000 offres au niveau mondial dans plus de 50 pays. Il compte 1.400 adhérents en France.

Les droits annuels d’inscription sont de 115 euros pour l’accès au site (175 euros avec les deux catalogues annuels).

– Intervac, lancé en 1968, revendique 12.000 adhérents, dans plus de 50 pays. Il existe en version internationale (intervac.com) et en version française (intervac.fr) pour ceux qui souhaitent échanger uniquement en France.

Les frais d’inscription sont de 75 euros pour intervac.fr et de 100 euros pour intervac.com. Le catalogue coûte 45 euros.

– Trocmaison (trocmaison.com) est la version française lancée en 2005 de HomeExchange.com, fondé aux Etats-Unis en 1992.

HomeExchange dit compter plus de 15.000 membres dans 110 pays. Ses adhérents ont augmenté de 70% en 2006 et la société s’attend à la même progression en 2007.

Les droits d’inscription sont de 99,95 dollars (73 euros).

– Profvac (profvac.com) est réservé aux mondes de l’enseignement et de la recherche.

L’abonnement est de 60 euros par an.

 08/05/2007 11:30:42 – © 2007 AFP