Laurence Parisot critique une “tendance” au “monologue” de Ségolène Royal

 
 
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La présidente du Medef Laurence Parisot arrive à la rencontre avec Ségolène Royal à Paris, le 28 février 2007 (Photo : Bertrand Guay)

[18/03/2007 22:57:12] PARIS (AFP) La présidente du Medef Laurence Parisot a critiqué dimanche une “tendance” de la candidate socialiste Ségolène Royal “parfois à être dans le monologue” et ses “ambiguïtés” face à l’économie de marché, lors du grand jury LCI/RTL/Le Monde.

Après avoir noté “une volonté d’échange très grande” de la part de François Bayrou (UDF) et “une très grande écoute” de Nicolas Sarkozy (UMP), Laurence Parisot a estimé qu’avec Ségolène Royal “l’échange n’est pas toujours facile”.

“J’ai été un peu surprise de voir que, elle, qui prône le dialogue, a plutôt tendance parfois à être dans le monologue”, a déclaré Mme Parisot.

A la question de savoir si le patronat est “toujours proche de la droite”, la présidente du Medef a souhaité que “les candidats, qu’ils soient de gauche ou de droite, (..) comprennent la logique, le fonctionnement de l’économie de marché” et “qu’au lieu de dire +il faut changer les règles du jeu+, ils soient capables de dire (..) il faut que nous soyons partenaires dans ce jeu-là”.

“Je pense qu’il y a des socialistes qui acceptent l’économie de marché d’autres qui l’acceptent un peu moins”, a ajouté Mme Parisot, estimant qu’il y avait “des ambiguïtés parfois” dans les réponses de Mme Royal.

“Il y a des moments où on pense qu’elle a une approche moderne, je dirais +blairiste+, et puis à d’autres moments l’approche qui consiste à augmenter les dépenses est privilégiée”, a estimé Laurence Parisot.

Pour la présidente du Medef, “l’approche” de la candidate socialiste “sur la question de l’emploi est une approche exclusivement par la création d’emplois aidés, c’est à dire financés essentiellement par la puissance publique” et “cela a un coût”.

“Or on peut créer des emplois sans que cela coûte cher aux finances publiques”, a-t-elle estimé, citant la mise en place du contrat nouvelles embauches (CNE), qui a selon elle créé “200.000 voire 300.000 emplois”.

La mesure proposée par François Bayrou de supprimer les charges sur deux nouvelles embauches pour toutes les entreprises “peut avoir un effet immédiat assez fort” sur l’emploi, a également jugé Mme Parisot

La proposition de Nicolas Sarkozy de “défiscaliser et décharger les heures supplémentaires est certainement aussi quelque chose qui peut être très bénéfique”, surtout “dans les secteurs qui cherchent à embaucher et qui ne trouvent pas la main d’oeuvre”, a estimé la présidente du Medef.

 18/03/2007 22:57:12 – © 2007 AFP