Madrid dément tout rôle dans l’entrée de l’italien Enel au capital d’Endesa

 
 
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Logo d’Endesa (Photo : Jose Luis Roca)

[05/03/2007 13:09:34] MADRID (AFP) Le gouvernement espagnol est totalement étranger à la prise de participation du numéro un italien de l’électricité, Enel dans le capital de son homologue espagnol Endesa, a assuré le ministre de l’Economie Pedro Solbes dans un entretien paru lundi.

“Conformément aux informations dont je dispose, le gouvernement n’a en rien participé à cette opération. Je l’ai appris mardi dernier”, a déclaré M. Solbes dans une interview au quotidien économique espagnol Expansion.

Le groupe italien Enel avait annoncé mardi son entrée dans le capital du premier électricien espagnol, indiquant qu’il souhaitait monter jusqu’à 24,99% dans le groupe espagnol, à savoir sous le seuil de déclenchement d’une Offre publique d’achat (OPA) en Espagne.

Enel dispose actuellement de 9,99% du capital d’Endesa et de plusieurs options lui permettant de monter à un total de 22%. Endesa fait actuellement l’objet d’une OPA de l’allemand EON qui prendra fin le 29 mars sur la bourse espagnole.

Si Enel s’allie au premier actionnaire d’Endesa, le groupe de BTP espagnol Acciona (21,03%), plutôt hostile à l’OPA d’EON, le groupe italien pourrait faire échouer l’Offre publique du groupe allemand d’une valeur de 41 milliards d’euros.

L’ex-commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires assure en outre que le “souci principal du gouvernement est maintenant, bien évidemment, les consommateurs et la concurrence”.

“La présence d’un excès de concentration d’entreprises aurait un impact négatif en terme de prix (…)”, souligne encore le numéro trois du gouvernement espagnol.

M. Solbes souligne parallèlement la nécessité de protéger les intérêts des actionnaires minoritaires: “Le gouvernement considère que la CNMV (autorité boursière espagnole, ndlr) doit faire son travail pour les protéger, et c’est ce qu’elle fait, en donnant le plus d’informations possibles pour que chacun puisse décider”.

Enel a reconnu la semaine passée que son patron, Fulvio Conti, avait rencontré le 16 février le ministre espagnol de l’Industrie, Joan Clos, mais a assuré qu’Endesa n’était pas au menu de cet entretien.

Les médias voient dans l’intrusion italienne dans Endesa la constitution d’un front méditerranéen destiné à faire capoter l’OPA allemande.

 05/03/2007 13:09:34 – © 2007 AFP