Mons Ferratus ou Djurdjura, eau minérale bien algérienne

 
 

djurdjura240.jpgSi
vous avez l’occasion de monter sur les innombrables mamelons de la haute
Kabylie, en partant de Larbaa Nath Irathen, traversant Ain el hammam,
Iferhounene et Tifilkout, vous serez stoppés net par MONS FERRATUS -ou la
montagne de fer. C’est ainsi que les Romains appelaient le Djurdjura.
C’était bien avant la conquête française de 1830.  

Ce chemin, si vous
l’empruntez, vous remarquerez qu’il est, comme dirait notre ancêtre né en
1889, SI MOHAND SAID ATH LIMAM, semé de sources d’eau. Au point de départ de
ce chemin, Celle de Larbaa Nath Irathen. Celle-ci est ferrugineuse, thermale
; remarquable par sa pureté et qui coule tranquillement, depuis des lustres,
sous l’œil innocent des passants, sans que l’analyse physico-chimique
n’arrive à en perturber la composition physico-chimique depuis sa découverte
par les scientifiques français en 1857.

Voici sa composition :


Mica, quartz………0.042


Carbonate de chaux……0.930


Carbonate de
magnésie….0.24


Total ………0.996  

En continuant tout droit
sur le dos de ce défilé de colonnes qui accompagne de près la configuration
de la chaîne du Djurdjura, nous rencontrerons celle de Thala Bouadda, à
quelques centaines de mètres du village Iferhounene, cette eau est fraîche,
limpide et fortement minéralisée. Quand vous l’avalez, cela vous donne
l’impression de lavage de votre tube digestif, en raison de sa forte
teneur en certains sels minéraux spécifiques.  

Mais celle qui attire
l’attention plus que les autres pour sa température, son débit, elle est au
flan de cette montagne, non loin d’Azrou N’T’hour. 

En traversant cette
chaîne à Tamgout, il vous est facile de «dégringoler» en un
temps record sur l’autre versant. Et, C’est Akbou, Tazmalt ou Chorfa ou
encore ouzellaguen qui vous accueilleront. La Vallée de la Soummam est là
pour barrer la route aux flots d’eau souterrains provenant de la fonte des
neiges, drainant dans leur sourd mouvement les oligo-éléments et les sels
minéraux, tant nécessaires à l’équilibre du corps humain.  

Plus loin à l’Est, c’est
Bejaia l’antique. Vous pouvez faire semblant de vous diriger sur Sétif,
avant d’y parvenir, vous remarquez, non loin de takitoun, les vestiges d’un
aqueduc romain. C’est aussi de l’eau minérale. Ne désespérez pas dans votre
périple, car en continuant votre randonnée, avant d’atteindre Sétif la Haute
ou «l’orgueilleuse», selon votre choix, vous pouvez vous désaltérer, à l’eau
minérale…. bien sûr. Vous aurez en quelques heures, par voiture, fait le
tour de la mine d’eau… minérale. Mais ayez présent à l’esprit avant
d’entamer la descente sur l’autre versant de la chaîne que la source de
Lalla khedidja n’est pas loin de vous, à vol d‘oiseau. Elle est légèrement à
l’ouest, En traversant le col de Tirourda, sur l’autre flan de la montagne,
au sud, non loin d’Akbou ; au village de Beni Ali Chérif, n’oubliez pas de
marquer une halte…. pour goûter à cette eau appétissante. Vous devez
étancher votre soif, toujours à l’eau, à l’eau minérale.

*

consultant en management
 

Sihadj.abdenour@hotmail.com

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A prpos de


Djurdjura

Le
Djurdjura
est un massif
montagneux algérien, sur la bordure méditerranéenne de la Kabylie allant des
environs de Drae l’mizan
jusqu’à Adekar sur une longueur de près de 80 km. Appelé aussi
Adrar n Jarajar
en langue
Kabylie. Il appartient à la chaîne de l’Atlas.

Les Romains
l’appelaient La montagne de fer
(Mons Ferratus) autant pour la nature de son sol que pour le caractère des
habitants de l’époque réputés farouches résistants à tout envahisseur.

Son point
culminant est Azeru amr’ur
Lalla-Khadîdja
Tamgut
n lalla xediga
(2308 mètres).

Djurdjura
est le nom appliqué à tous les villages perchés autour de lui. Pour désigner
ces collines (ex-Michelet, les villages liés aux sous-préfectures des
Ouacifs et des Ouadhia qui sont : Agouni Fourou, Aït Arguenne, Aït Bouadou,
Timeghras, Aït Boumehdi, Aït Aggad, Tizi Mellal…).

Les
hydrologues qualifient le Djurdjura de «château
d’eau troué
» : La Kabylie étant clairsemée de sources d’eau
potable minérale et thermo minérale.


Adrar
n’djerdjer,

par sa profondeur de 1700 m, est en fait le plus profond gouffre d’Afrique
et parmi les premiers dans le monde : Ce gouffre nommé aussi
le gouffre du léopard
. Il est très peu connu des
spéléologues. D’après le directeur du parc national du Djurdjura, trois
Français ont atteint le fond tandis que trois Kabyles de la région At yenni
avaient rebroussé chemin à 700 m dans les années 80.

Aussi, la
grotte du macchabée présente un attrait indéniable. D’accès très difficile
près de Michelet à Azeru n tiger,
on y trouve l’emplacement d’un cadavre momifié.

Le parc
national du Djurdjura (superficie : 18500 ha) a été crée en 1983 pour
protéger le massif qui, de sommets enneigés en forêts épaisses, de gorges de
vallons, du lac aux hauts plateaux, abrite une belle quantité d’espèces
animales dont le singe magot, l’aigle botté, le sanglier, l’hyène rayée, le
faucon ou le héron cendré et la
sitéle kabyle
 : espèce unique et récemment découverte.

* Fils du Djurdjura (Mmis n’Djerdjer) signifie un montagnard.

* DjurDjura est aussi le nom d’un groupe de chanteuses kabyles.