Construction de routes pour l’intégration africaine- Prêts et dons de 92 millions de $ du Fad pour l’Afrique de l’Est

 
 

Tunis, le 9 février 2007
– Le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a signé deux
accords de prêt et trois accords de don totalisant 61,5 millions d’unités de
compte* (92
millions de dollars
), avec le Kenya, la Tanzanie et deux organisations
régionales africaines, pour financer des infrastructures routières dans la
région.

Les accords ont été signés jeudi à Tunis par M. Mandla
Gantsho, vice-président du Groupe de la Bad chargé de l’infrastructure, de
l’intégration régionale et du développement du secteur privé, et le
secrétaire général de la Communauté de l’Afrique de l’Est, M. Juma Mwapachu.
Les autres signataires sont les secrétaires permanents auprès des ministres
des finances kényan et tanzanien, MM. Joseph Kinyua et Gray Mgonja, ainsi
que le secrétaire exécutif de l’Autorité du corridor Nord, Godfrey Onyango.

Évoquant l’importance des deux projets financés par les
prêts et les dons – le projet de facilitation du commerce et du transport en
Afrique de l’Est et le projet d’aménagement de la route reliant Arusha à la
ville de Namanga et la rivière Athi –, M. Gantsho a fait état de la
nécessité dans laquelle se trouvaient les économies africaines de procéder à
des ajustements profonds, à l’échelle individuelle mais aussi au niveau
régional, dans le cadre d’une mondialisation de plus en plus poussée.

« L’étroitesse des marchés et le manque d’adéquation des
infrastructures, entre autres facteurs, empêchent notre continent de
réaliser leur potentiel économique dans le contexte de la mondialisation »,
a-t-il déclaré, ajoutant que cette situation faisait ressortir davantage la
nécessité de l’intégration régionale comme catalyseur pour la réalisation de
l’immense potentiel économique et humain du continent.

Le vice-président de la Bad a indiqué que les deux projets, qui figurent
parmi les priorités du programme de transport du Nepad, s’attachent à faire
disparaître les barrières physiques et les barrières moins visibles à
l’intégration régionale en facilitant le déplacement des peuples et des
biens à travers les frontières nationales et en fournissant l’infrastructure
physique.
M. Gantsho a apprécié le rôle de la Banque mondiale et de la Banque
japonaise pour la coopération internationale, qui sont parmi les
cofinanciers.

« Les deux projets sont de bons exemples de la coordination
des efforts pour fournir une assistance à plusieurs pays membres régionaux
et à plusieurs organisations régionales pour résoudre des problèmes de
développement à l’échelle régionale », a-t-il dit.
Pour sa part, le secrétaire permanent auprès du ministre tanzanien des
finances, M. Gray Mgonja, a insisté sur la nécessité de liaisons routières
et aériennes entre les pays africains, soulignant qu’il lui avait fallu
trois jours pour voyager de Tanzanie en Tunisie, en passant par l’Europe,
alors que Tunis est une capitale africaine.

L’administrateur de la Tanzanie pour la Bad, M. Gerald
Zirimwabagabo, a souligné l’importance stratégique de l’infrastructure pour
le développement de l’Afrique en général et de l’Afrique de l’Est en
particulier.

Ces accords portent les engagements du Groupe de la Banque
dans les pays d’Afrique de l’Est, en incluant le Burundi et le Rwanda, à

5,5 milliards de $
pour financer des projets économiques et sociaux.

* 1 UC = 1,50440 US$ au 09/02/2007