Délocalisations de 1.500 emplois d’Axa au Maroc : “avis défavorable” du CCE

 
 
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Une enseigne d’Axa Assurances à Caen, le 18 février 2000 (Photo : Mychèle Daniau)

[31/01/2007 11:11:26] PARIS (AFP) Le Comité central d’entreprise (CCE) du groupe d’assurances Axa France a émis un “avis défavorable” au volet social du projet de la direction “Ambition 2012” qui prévoit la délocalisation de 1.500 emplois au Maroc sans licenciement, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

“Le CCE après avoir pris connaissance des conclusions de l’expertise, a émis un avis défavorable, mardi, sur le volet délocalisation du projet de la direction” a indiqué, Jean-Michel Hury, délégué syndical CFTC, confirmant une information parue mercredi dans les Echos.

La direction d’Axa France, interrogée par l’AFP, a confirmé l'”avis négatif” des syndicats, soulignant toutefois que cela signifiait “qu’il y a un dialogue (car) ils auraient pu tout bloquer en refusant de discuter de ce volet” social.

“On peut avancer (sur le projet) même en ayant une divergence de point de vue, mais ce n’est pas le souhait d’Axa France (qui) souhaite avancer avec les syndicat”, a ajouté la direction.

De son côté, M. Hury (CFTC) a affirmé que le “rapport de l’expert confirme en tous points ce que les syndicats dénoncent depuis six mois et que les salariés ont depuis clairement identifiés en signant massivement une pétition contre cette délocalisation”.

Selon le responsable syndical, une pétition rassemblant “plus de 6.000 signatures a été remise à la direction la semaine dernière” contre ce projet.

Le CCE se poursuivait mercredi sur d’autres volets du projet.

Dans le cadre de son projet d’entreprise baptisé “Ambition 2012” et annoncé le 5 septembre en CCE, Axa envisage de délocaliser 1.500 emplois au Maroc d’ici 2012, sans licenciement, pour remplacer la moitié des 3.000 départs en retraite de salariés français prévus d’ici là.

Ces embauches concerneraient les centres d’appel et les fonctions administratives.

Le CCE avait désigné le 16 novembre 2006, à la majorité des élus CFDT et CGT, le cabinet Syndex pour étudier les conséquences de cette délocalisation et avait soumis son avis à l’annonce des conclusions de cette expertise.

 31/01/2007 11:11:26 – © 2007 AFP