Des dizaines d’entreprises intéressées par le démantèlement de l’ex-Clemenceau

 
 
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L’ex-porte-avions Clemenceau, à son arrivée à Brest le 17 mai 2006 (Photo : Fred Tanneau)

[11/12/2006 16:06:19] BREST (AFP) Plusieurs dizaines d’entreprises françaises et européennes ont montré leur intérêt pour le démantèlement de l’ex-Clemenceau, a annoncé lundi à Brest un responsable de la Marine nationale, après la publication d’un rapport confirmant la présence d’amiante un peu partout dans la coque du navire.

“Dans le cadre de l’appel à candidatures que nous avons passé, aujourd’hui plusieurs dizaines d’entreprises ont retiré un dossier. Des entreprises françaises et européennes”, a déclaré le capitaine de frégate Charles-Henry Orcel, du service de soutien de la flotte, lors d’une conférence de presse.

Il n’a pas précisé le nombre et la nationalité de ces entreprises, indiquant simplement que “des entreprises brestoises” sont sur les rangs.

Il a rappelé que l’appel à candidatures avait été limité aux chantiers européens, afin de garantir que “cette déconstruction s’effectue dans le respect des conditions HSCT, dans le respect de l’environnement” du fait de la présence d’amiante sur le navire.

L’amiante est présente “un petit peu dans beaucoup d’endroits” de la coque Q-790, nom désormais attribué à l’ex-fleuron de la marine française, et les entreprises devront mettre en oeuvre “des opérations de dépollution un petit peu partout”, a-t-il ajouté.

“L’ensemble du bateau est à traiter”, a confirmé François Lejuste, directeur général de Tecnitas, filiale à 100% de Veritas, dont l’expertise rendue publique vendredi a montré l’étendue des zones amiantées: 17,5 km de tuyaux, 2,8 km de gaines de ventilation, 2.380 m2 d’amiante projetée et 3.920 m2 de matelas amianté pour l’isolation, 7.120 m2 de dalles au sol et 44.000 m2 de peinture.

Le bâtiment, long de 266 m pour une largeur de 51 m, disposait de 14 ponts.

Alors que la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, avait évoqué début 2006 à l’Assemblée nationale le chiffre de 45 tonnes d’amiante restant à bord de la coque “selon une estimation réalisée par la marine à l’aide des plans”, Tecnitas a recensé non pas le volume d’amiante mais les “matériaux amiantés”, des données “directement utilisables par les industriels”, selon M. Lejuste. L’expertise Tecnitas a coûté 600.000 euros.

Le ministère de la Défense choisira à la mi-février les candidats présélectionnés pour participer à l’appel d’offre, qui sera lancé dans la foulée. Le choix de l’entreprise retenue interviendra au dernier trimestre 2007, pour une ouverture du chantier début 2008.

 11/12/2006 16:06:19 – © 2006 AFP