Conférence économique de la BAD : Combler le fossé de la connaissance dans le processus du développement en Afrique

 
 

tableronde200.jpgTunis, 23 novembre 2006
– Des chercheurs de renom, des décideurs politiques du monde entier se sont
retrouvés à Tunis pour la toute première conférence économique de la Banque
africaine de développement (BAD) qui s’y tient du 22 au 24 novembre 2006.

Dans son discours inaugurale, le Président de la BAD, M. Donald Kaberuka, a
expliqué que l’objectif de la conférence était de réunir des économistes à
la pointe de la recherche et des experts du développement Africains et non
Africains pour débattre des questions pertinentes de l’heure et fournir une
expertise africaine destinée à relever les défis de développement du
continent.


“Nous voulons que le
personnel de la BAD et les experts de haut niveau, les universités, les
réseaux d’instituts de  recherche aussi bien que les centre de recherche en
développement en dehors de l’Afrique, considèrent cette conférence comme une
opportunité d’interaction, d’échange et d’amélioration de notre
compréhension des défis auxquels le continent fait face en vue de renforcer
la voix du « lion » a-t-il déclaré.


«La BAD a-t-il ajouté a,
depuis sa création en 1964, contribué considérablement à la mobilisation et
au déploiement des ressources pour le développement socio-économique du
continent. L’institution est en train d’accroître progressivement ses
opérations d’appui budgétaires qui sont estimées à quelque 3,2 milliards de
dollars E.U non compris les opérations d’allègement de la dette».


Le
Président a indiqué que la BAD examine la meilleure façon de canaliser les
efforts pour rendre le continent apte à participer à la prospérité et la
croissance mondiales grâce à la promotion d’un climat d’investissement plus
sain, à la réduction des risques et  coûts des affaires tout en s’efforçant
de débloquer les goulots d’étranglement à la compétitivité de l’Afrique.

Toutefois, au-delà de sa mission de financement de développement, la Banque
doit également fournir à ses pays membres régionaux des conseils avisés sur
la manière de mener des réformes économiques, de développer le secteur privé
et  de mieux exercer l’appropriation.

La
conférence est organisée sous les auspices du bureau du Chef économiste, M.
Louis Kasekende, qui, dans son allocution de bienvenue, l’a décrite comme “
un signal fort destiné à rompre l’isolement des décideurs politiques
nationaux ». 

Dans sa note introductive, le Professeur Patrick Guillaumont, directeur du
centre d’études et de recherches sur le développement international (CERDI) ,
a déclaré que la vulnérabilité économique de l’Afrique reste un défi majeur
à la croissance. Il a souligné la relation entre vulnérabilité et capital
humain en indiquant que la vulnérabilité structurelle pouvait dévaloriser le
capital humain et se faire au détriment de la croissance économique.

Le
Professeur Guillaumont a également noté que “l’intégration régionale qui
atténue les risques et augmente la résilience peut être un facteur destiné à
réduire la vulnérabilité et rendre la croissance durable.…”.

Le
directeur de Microsoft Africa, M. Cheick Modibo Diarra, a, pour sa part,
appelé au déploiement des infrastructures en Afrique. Il a déclaré que la
communauté internationale était prête à soutenir les efforts de
développement en Afrique, ajoutant toutefois que le continent, naturellement
doté, doit compter sur ses propres capacités et ressources.

Le
Secrétaire d’Etat tunisien aux affaires étrangères qui a ouvert les travaux
de la conférence a déclaré que l’Afrique doit prendre en charge son propre
destin. Il a ajouté que le dialogue intra-africain était nécessaire au
partage d’expériences.

Plus 250 experts africains comprenant de nombreux chercheurs, économistes et
professeurs d’université, éminents, de même que des représentants
d’organisations internationales (Banque mondiale, OMC, DFID, CARE, CEA et de
gouvernements) ont pris part à la rencontre.

Au
cours de la conférence, des présentations sont faites sur plusieurs thèmes
notamment: «Leçons tirées d’Asie: l’expérience de la Corée» par le
Professeur Ji Hong Kim, Université Sogang, Corée du Sud ; «Sources de la
croissance en Afrique : agriculture, industries manufacturières, les
services, les TICs» par le directeur de la Banque mondiale, Alan Gelb ; «Les
contraintes à l’exportation : profiter de l’accès aux marchés, image,
réseau, chaînes d’approvisionnement et de valeur» par le professeur Ademola
Oyejide, Université Ibadan, Nigeria ; «L’Afrique dans le système du
commerce mondial» par M. Patrick Low, OMC ; «Les marchés des capitaux : rôle
et défis» par le professeur  Victor Murinde, Université Birmingham; «Banques
commerciales en Afrique subsaharienne » par le professeur Colin Kirkpatrick,
Université Manchester.

(Source :

www.afb.org
)