PSA : 7.000 à 8.000 suppressions de postes en France, sur 10.000 en Europe

 
 
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Conférence de presse de Jean-Martin Folz, PDG de PSA Peugeot Citroën, le 24 mai 2006 à Paris (Photo : Stéphane de Sakutin)

[28/09/2006 18:44:04] PARIS (AFP) La France, patrie de PSA Peugeot Citroën, va payer le plus lourd tribut aux réductions d’effectifs prévues en Europe de l’ouest en 2006 par le constructeur automobile dans le cadre de son plan de relance.

Environ 7.000 à 8.000 suppressions de postes sur les 10.000 prévues cette année en Europe de l’Ouest concernent la France, pays où le premier constructeur français compte logiquement le plus grand nombre d’usines, a déclaré jeudi son PDG, Jean-Martin Folz, interrogé sur i-Télé.

“En France, il y a à peu près 5.000 (personnes) qui sont concernées par le non-renouvellement des contrats temporaires et entre 2.000 et 3.000 personnes partant en retraite qui ne seront pas renouvelées”, a déclaré le patron de PSA lors de la première journée du Mondial de l’automobile consacrée à la presse.

Sur les 10.000 réductions d’effectifs prévues, qui comprennent aussi 2.300 suppressions d’emplois liées à la fermeture de l’usine de Ryton (Grande-Bretagne) et qui concernent également l’Espagne, “l’essentiel est déjà fait”, a rappelé M. Folz.

Les trois quarts des réductions d’effectifs ont déjà été “effectués”, avait précisé la veille à l’AFP un porte-parole du groupe.

Sur fond de déclin de ses ventes en Europe et d’érosion de sa rentabilité, PSA Peugeot Citroën avait annoncé mardi un plan prévoyant de nouvelles tailles dans les coûts, une baisse d’effectifs et un gel des embauches en Europe de l’Ouest, une coupe de 20% des investissements annuels mais aussi de nouveaux lancements de produits, notamment sur des créneaux dont il est absent.

Le groupe a aussi décidé de poursuivre son développement commercial et industriel sur les marchés émergents hors d’Europe de l’ouest, qui sont également des pays à moindres coûts de production.

“Nous continuerons à nous adapter à la hausse et à la baisse des ventes de voitures en Europe mais nous n’avons pas aujourd’hui de plan de fermeture de site supplémentaire” après Ryton, avait indiqué dans la matinée le patron de PSA à quelques journalistes.

Interrogé sur une éventuelle dissension avec la famille Peugeot sur une fermeture d’usine en France, M. Folz, qui va partir en retraite en 2007, avait rétorqué que “c’est une mauvaise rumeur”. “A double titre: parce qu’il n’y a aucune divergence de vues entre moi et l’actionnaire principal de PSA Peugeot Citroën et parce que nous avons besoin de l’ensemble de nos sites français”, a-t-il ajouté.

“Quand on vend moins de voitures, parce que notre part de marché a baissé en Europe depuis trois ans, il faut adapter l’outil de production”, mais si les effectifs peuvent être actuellement réduits dans une usine par exemple en passant de trois à deux équipes de production, “nous pouvons très bien repasser à trois équipes si le succès est là, comme nous le pensons”, a souligné le PDG.

Le groupe aux deux marques, qui a révisé par deux fois à la baisse ses ambitions de résultats pour 2006 face à la baisse des ventes et à la hausse plus forte que prévu des prix des matières premières, attend désormais d’en savoir plus sur ses ventes en Europe.

“Aujourd’hui, les résultats économiques dépendent très clairement du volume des ventes en Europe au second semestre, qui ont jusqu’alors été en décroissance. Les résultats de juillet et d’août n’ont pas été très bons; septembre et octobre seront les mois clés”, selon le PDG.

Et, a-t-il observé, “il n’y a pas encore de détente significative des prix des matières premières.

 28/09/2006 18:44:04 – © 2006 AFP