Michelin va vendre le site de l’ex-usine de Poitiers, négocie avec ProLogis

 
 
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Pneus Michelin (Photo : Pierre Andrieu)

[22/09/2006 12:07:19] PARIS (AFP) Michelin a décidé de vendre le site de son ex-usine de Poitiers, dont les activités de production de pneumatiques poids lourds ont été transférées à Tours, et discute “actuellement” des conditions de cette cession avec la société d’immobilier logistique ProLogis, a annoncé le groupe vendredi.

“Michelin conservera, conformément à ses engagements, une activité logistique à Poitiers avec 60 personnes et deviendra locataire de la société ProLogis”, selon un communiqué.

Prologis “attirerait sur le site des activités créant environ 600 emplois dans les quatre années à venir”, selon un communiqué.

Outre “cette capacité à créer de l’emploi –un “critère de choix préalablement défini en concertation avec les collectivités locales”–, ProLogis a été retenu pour “son expérience dans la réindustrialisation de sites”, a indiqué le premier fabricant mondial de pneumatiques.

Le projet de cession comprend le remplacement des bâtiments actuels par des locaux neufs, adaptés aux nouvelles activités, de sorte que ProLogis pourrait développer jusqu’à 140.000 m2 d’entrepôts logistiques, de messageries ou de bureaux. “Les travaux devraient débuter à partir du deuxième trimestre 2007”, selon le communiqué.

Le 22 juin 2005, Michelin avait annoncé l’arrêt de la production à compter du 30 juin 2006 sur le site de Poitiers, qui comptait environ 480 salariés, et le transfert de l’activité pneus poids lourds vers son usine de Tours. Michelin avait ajouté que le site de Poitiers allait continuer à employer une cinquantaine de salariés et devenir un “centre logistique régional majeur” pour la France.

“Sur les 480 salariés qu’employait l’ancienne usine de Poitiers, 60 sont restés à Poitiers, 180 ont accepté une mutation sur un autre site du groupe, 129 ont bénéficié de départs à la retraite, 4 ont démissionné pour un projet personnel et 111 personnes ont refusé toutes les propositions de mobilité qui leur ont été faites, dont 98 ont été licenciées, les autres étant des salariés protégés”, a précisé vendredi une porte-parole de Michelin.

De source syndicale, les salariés ayant accepté l'”offre de mobilité” travaillent désormais à Joué-les-Tours (Indre-et-Loire), à la Roche-sur-Yon ou à Clermont-Ferrand.

Pour rester “compétitif” dans le “marché très concurrentiel” du pneu poids lourds, Michelin compte porter la capacité de production annuelle de l’usine de Tours à plus d’1 million de pneus, soit une hausse de 25%, avait-elle souligné.

Michelin possède 18 usines en France et emploie 34.000 personnes.

En 2005, le groupe a dégagé un bénéfice net de 889 millions d’euros, en hausse de 37,8%, et réalisé un chiffre d’affaires de 15,59 milliards d’euros, en augmentation de 3,6%.

 22/09/2006 12:07:19 – © 2006 AFP