Le football des retraités

 

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Par

Ibtissem

 

footballs240.gifOn
l’avait enterré trop tôt le Kabyle fils de harki, il récoltait des cartons
jaunes, la presse française le huait et lui rappelait ses origines
d’émigré et son âge. On avait prédit qu’il sortirait par la petite porte le
vieux Zidane, car dans le domaine du foot, passé 30 ans, on est dans la
préretraite et 40 ans c’est l’hospice … le seigneur Boumnijel a bien montré ce
qu’il pouvait encore faire.

 

Revenons à ces «bleus», ce qui est peut-être vrai si le bleu est un mélange
de noir et de basané, car il y avait peu de blancs dans cette équipe qui
compte 6 Guadeloupéens, 3 ou 4 Africains, deux Français –quand même– 
Ces vieux bleus qui n’ont pu encore être remplacés ont montré encore une
fois que les retraités servent à quelque chose.

 

Évidement, que tout ça c’était
tout simplement pour relancer le débat
d’ECTI, qui va peut-être finir par ajouter un département foot et comme ça on pourra
avoir des entraîneurs gratis.

 

Revenons encore une fois au
magicien, au seigneur, à l’esthète, au virtuose, à l’artiste, au roi, à
l’empereur, au chorégraphe, au génie, au tsar, à la star du ballon rond –ouf
j’ai réussi à placer 11 synonymes pour l’encenser– Zidane, le sacré Zizou
dont le père s’échinait sur les chantiers français et qui, aujourd’hui, fait
rêver toute la France. Car ce sacré joueur a cherché à jouer dans son pays
natal, ceux qui l’avaient reçu à l’époque n’ont rien vu et lui ont dit tout
simplement qu’il n’était pas un joueur génial ….

 

Alors messieurs, maintenant que
même les joueurs retraités ou presque ont montré la voie quand est-ce qu’on
va s’occuper de nos géniaux retraités qui ne trouvent pas encore de terrain
d’entente avec la législation en vigueur …surtout que notre pays vieillit
et donc le nombre des retraités va augmenter ?

 

Pourquoi ne pas créer une
structure sous l’égide commune du CEPEX et de l’ATCT (Agence tunisienne de
coopération technique) qui s’occuperait des experts qui pourraient
travailler pour des courtes durées à l’export ? Imaginez le gain en devises
d’autant plus que ces personnes ne sont pas généralement très exigeantes
financièrement, et cherchent plutôt un confort : imaginez que l’on puisse
placer 10.000 semaines par an et que l’État perçoive par semaine 100 DT,
cela fera un petit million de dinars en devises sans compter les retombées
indirectes.

 

Ce n’est pas grand-chose mais
n’est-ce pas les petits fleuves qui font les grandes rivières !