[12/07/2006 16:23:08] PARIS (AFP) Avec 17,2 milliards d’euros, Bernard Arnault, PDG du groupe de luxe LVMH, conserve en 2006 la première place du classement des plus grandes fortunes professionnelles de France publié dans le numéro d’été du magazine Challenges, suivi par Gérard Mulliez, ex-patron d’Auchan. Comme en témoignent les deux premières places, le haut du classement de Challenges est cette année encore majoritairement occupé par les patrons ou actionnaires des secteurs du luxe et de la distribution. Gérard Mulliez et sa famille, avec une fortune estimée à 14 milliards d’euros, ravissent cette année la deuxième place à Liliane Bettencourt et sa famille par rapport à l’édition précédente. La fille du fondateur du géant mondial des cosmétiques L’Oréal se retrouve à la troisième place, avec 12,129 milliards d’euros. Le PDG du groupe Dassault et de la Socpresse, Serge Dassault, et sa famille, restent à la quatrième place, avec 6,625 milliards d’euros.
Les 5ème et 6ème places sont, comme l’an dernier, occupées respectivement par le fondateur et l’ancien patron de PPR François Pinault et sa famille (6,357 milliards d’euros), et par la famille de Jean-Louis Dumas (5,042 milliards d’euros), qui a quitté la tête du groupe Hermès fin mars. En 7ème position, Robert Louis-Dreyfus, propriétaire du club de football de l’Olympique de Marseille et patron du groupe de négoce et transport maritime Louis-Dreyfus, gagne une place (5 milliards d’euros). Suivent la famille Halley, principale actionnaire de Carrefour, avec 4,01 milliards, la famille de Robert Peugeot (3,4 milliards) et celle de Jean-Claude Decaux, du groupe d’affichage publicitaire éponyme (3,38 milliards). Le classement dénombre au total 38 milliardaires et familles de milliardaires. L’une des entrées les plus remarquées au classement est celle d’Antoine Zacharias, ex-PDG du groupe de BTP Vinci, qui se retrouve à la 147ème place avec une fortune personnelle de quelque 200 millions d’euros.
Il avait été poussé à la démission début juin par le conseil d’administration de Vinci qui a sanctionné sa rémunération jugée excessive, notamment les “millions” de stock-options dont il aurait bénéficié sur plusieurs années, qui s’élèveraient à 250 millions d’euros selon le numéro deux du groupe Xavier Huillard. Parmi les plus belles progressions, Emmanuel Besnier, président du groupe agroalimentaire Lactalis, et sa famille ont gagné 18 places pour se hisser à la 14ème position (2,5 mds d’euros). Jacques Saadé, président du directoire de l’armateur français CMA-CGM, grimpe quant à lui 32 places et s’inscrit en 38ème position avec une fortune de 1 milliard d’euros. A l’inverse, parmi les plus fortes chutes, est à noter celle de Pierre Fabre, patron du groupe de pharmacie éponyme, qui recule de 26 places pour tomber à la 43ème position (950 millions d’euros). Ce classement ne prend pas en compte les fortunes qui ne sont pas investies dans des entreprises telles que celles, par exemple, réalisées dans l’immobilier, a précisé le magazine Challenges dont la dernière édition a pour thème les fortunes de France. |
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