Siemens : 3 mariages et un… raisonnement !

 
 

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Fujitsu et Nokia, voici BenQ qui se voit passer la bague au doigt par
Siemens. Et toutes les entreprises du monde (y compris les tunisiennes, bien
sûr) ont quelque chose de fondamental à apprendre de ces élans polygames.
Car Siemens a toujours été parmi les premiers à comprendre les changements
du domaine complexe de la technologie et des affaires.

La nouvelle est connue depuis plusieurs semaines, parce qu’il était
incontournable que la naissance de BenQ-Siemens défraie la chronique. Un
partenariat puissant entre l’étoile montante de la créativité chinoise et le
vétéran allemand qui a su survivre pendant un siècle et demi. La nouvelle a
suscité d’autant plus d’intérêt qu’elle vient tout de suite après l’annonce
que la branche Networks Business de la superstar finlandaise Nokia et
l’activité Opérateurs réseau de Siemens allaient fusionner dans une nouvelle
entité (‘’Nokia-Siemens Networks’’) avant le 1er janvier 2007. Quelques
années plus tôt, on avait assisté au mariage de Siemens avec les maîtres
japonais qui a mené à la création de l’entité Fujitsu-Siemens, devenue,
depuis, l’un des grands noms de la création d’ordinateurs grand public et
entreprise.

Pourtant, rien ne prédisait que la société allemande de constructions
électriques, fondée à Berlin en 1847 (et devenue l’un des principaux
producteurs de matériels électriques du monde), allait quitter son célibat
endurci par les succès et convoler en justes noces avec tout ce qui bouge.

La famille d’ingénieurs et d’industriels allemands qui se trouve à l’origine
de Siemens (les Von Siemens) a tout de suite marqué les esprits. A son
actif, on compte la première grande ligne télégraphique européenne entre
Berlin et Francfort, la première locomotive électrique, le perfectionnement
du procédé d’élaboration de l’acier, le four à récupérateur de chaleur pour
la fonte de l’acier et du verre… et la liste se poursuit jusqu’à
aujourd’hui.

Alors, pourquoi ce vivier impressionnant de compétences abandonne-t-il son
confortable célibat pour sacrifier aux devoirs du mariage ?

Simplement parce qu’il a compris que la partie était impossible à gagner
dans les hautes sphères sans partenaires solides. Ses ambitions, décrites
lors de son mariage avec Nokia, sont extrêmement révélatrices : jouer un
rôle de leader, bénéficier d’économies d’échelle, développer un vaste
portefeuille de produits, proposer aux clients des solutions d’avenir à des
coûts avantageux, relever les défis de la convergence, engranger l’effet
social sur le bénéfice par action.

Une leçon de choses pour toutes les entreprises qui veulent prendre le
meilleur de la globalisation et rester dans la course !